Le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa a relaxé le directeur du journal El Waha après un mandat de dépôt délivré contre lui par le procureur de la République du même tribunal. La plainte déposée contre le directeur du journal, Nadjar El Hadj Daoued, émane du chef de la daïra de Beriane, située à 40 km du chef-lieu de wilaya. Lors de sa première audition par le procureur de la République en présence du plaignant, Nedjar El Hadj Daoued a indiqué qu'il a été victime d'intimidations, empêché de parler et d'ouvrir sa serviette à l'intérieur de laquelle il pensait fournir les raisons qui l'ont poussé à écrire l'article incriminé. El Waha a fait état de la vacuité de la résidence du chef de daïra et de l'animation douteuse qui y prévalait. Une situation contre laquelle la population comptait manifester sa colère durant la visite déviée à la dernière minute du président de la République dans cette localité durant la campagne électorale, assure le directeur du journal. A la suite de cet article, le chef de daïra s'est empressé de ramener sa famille. L'acharnement du procureur de la République trouverait son origine, estime le directeur du journal, dans un article où El Waha fait état d'une note placardée dans le tribunal interdisant le devoir de substitution d'avocat avec l'assentiment du procureur de la République. Cela alors que le devoir de substitution est un principe reconnu dans la profession. Le même procureur a refusé, en représailles, selon M. El Hadj Daoued, d'enregistrer la plainte du directeur du journal au sujet des menaces de mort dont il est l'objet.