La peine capitale par contumace a été prononcée, avant-hier, par le tribunal criminel près la cour de Constantine à l'encontre de neuf terroristes, toujours en fuite, accusés d'avoir planifié et perpétré un attentat à la bombe à la cité Daksi Abdesslem, située dans la banlieue nord de Constantine. Pour rappel, la bombe artisanale, actionnée à distance au rond-point de la cité Daksi, mercredi 16 mai 2007, soit la veille des élections législatives, avait coûté la vie à un policier en faction, H.Abdelali, âgé de 33 ans, et causé des blessures à 7 personnes, dont deux policiers, des passants et des employés de la clinique rénale qui se trouvaient à proximité. Une vaste opération des services de sécurité a permis d'arrêter le même jour le nommé Karim Nafir, activement recherché pour appartenance à groupe terroriste armé. Inculpé, il sera jugé le 23 mars 2008 et condamné à 6 ans de prison ferme. Karim Nafir, qui était sans domicile fixe, a été chargé par Salah Ghadab et Khaled Bouchagour de surveiller les mouvements des policiers à partir de la cité Daksi, à proximité du 4ème arrondissement, jusqu'à la cité des Frères Abbas. Les investigations des services de sécurité et les révélations d'un terroriste repenti ont permis l'identification du groupe se réclamant d'Al Qaida au Pays du Maghreb Islamique, lequel a revendiqué l'attentat de la cité Daksi. Ce dernier, agissant dans la région située sur les frontières entre les wilayas de Skikda et Constantine, fabriquait des engins explosifs avant de les remettre à des jeunes recrues chargés de les transporter vers les cibles choisies contre des sommes d'argent.