L'école paramédicale de Blida n'est pas à même de satisfaire en personnel les besoins des établissements de santé de la région L'école paramédicale de la wilaya de Blida assure des formations théoriques dans des conditions de fonctionnement, pour le moins difficiles. En effet, la bâtisse abritant cette école depuis 1997 est vétuste. Son internat est trop exigu par rapport à la forte demande de formation des futurs paramédicaux. Ayant une capacité théorique de 250 places pédagogiques, elle se retrouve avec plus de 400 inscrits, et ce, en dehors des paramédicaux, déjà en poste et qui y suivent de temps à autre des cycles de stages entrant dans le cadre de la formation continue. Même les dossiers des élèves de l'école et autres documents administratifs ne sont pas archivés d'une manière correcte, faute d'espace. « Nous pouvons lancer jusqu'à 14 spécialités, mais vu l'exiguïté des lieux, nous nous contentons de 5 spécialités seulement pour la session en cours », nous a déclaré M. Abidat, directeur de cet établissement depuis 1975. Cette école, située à l'intérieur même de l'hôpital Tirichine (ex-Faubourg), jouxte le service des urgences du même établissement. Les va-et-vient fréquents des ambulances et le son des sirènes rendent souvent difficile l'assimilation des cours aux nombreux élèves qui y suivent leur formation. Malheureusement, les nombreuses démarches du premier responsable de cette école, ainsi que celles du directeur de la santé et de la population de la wilaya de Blida, afin de construire un nouvel établissement spécialisé dans la formation des paramédicaux, n'ont pas eu de suites. En l'absence d'un établissement privé local spécialisé dans ce genre de formation, cette école peut-elle former suffisamment de paramédicaux pour combler le déficit en la matière qui caractérise les établissements de santé de la wilaya de Blida ? Ce déficit est estimé à plus de 1000 diplômés dans les différentes spécialités paramédicales. Une question qui mérite d'être posée, surtout lorsque l'on sait que le ministère de la Santé tente de booster ce genre de formation, en comptant former 33 000 paramédicaux à l'échelle nationale à l'horizon 2015 et dans 21 spécialités. Un chiffre qui tient compte du programme de développement des structures de santé qui vont voir le jour, ainsi que des déperditions qui se produisent aussi bien au cours de la formation qu'après. Ce phénomène touche particulièrement le corps paramédical dans la mesure où il est composé en majorité de personnel féminin (certaines ne travaillent pas après leur mariage, refusent des postes en dehors de leur lieu de résidence, congés répétés de maternité…). Il faut ajouter à cela le choix de certains diplômés, comme les kinésithérapeutes, de s'installer à leur propre compte ou de travailler carrément chez le privé. A souligner que la police a recruté à elle seule, ces jours-ci, près de 700 paramédicaux. « Officiellement, les autorités locales ont donné leur accord pour la construction d'une nouvelle école paramédicale au sein du siège du CHU de Blida. Le projet est à l'étude au niveau du ministère de la Santé et on attend leur réponse », affirme M. Abidat. Notons que l'Ecole paramédicale de Blida, ayant un effectif total de 709 élèves, possède une annexe au niveau de l'hôpital de Meftah, ainsi que deux autres à Koléa et à Cherchell (W. de Tipaza). Les formations dispensées actuellement par cet établissement seront sanctionnées par des diplômes de sages- femmes, de laborantins, d'aides-soignant(e)s, d'infirmier(e)s et de manipulateurs radio.