Photo : Zoheïr La formation paramédicale est en train de susciter de l'intérêt chez les jeunes qui n'ont pas pu décrocher leur baccalauréat et même ceux qui ont obtenu ce diplôme d'accès à l'université sans pouvoir poursuivre leur cursus jusqu'au bout, pour différentes raisons. Au niveau de la wilaya de Bouira, cette formation est assurée par l'école de formation paramédicale de Sour El Ghozlane, située à 35 km au sud du chef-lieu de la wilaya. Une école créée en 1976 et qui est, actuellement, dotée d'une personnalité morale et d'une autonomie financière. En dépit de l'ancienneté de sa structure, cet établissement a acquis depuis plusieurs années une renommée dans la qualité de formation dans les activités de soins dispensées aux différentes promotions d'élèves. En effet, dans la perspective de la rentrée prochaine, l'école a organisé, la semaine dernière, des journées portes ouvertes dans le but de fournir des explications aux élèves des lycées de la région sur les différentes filières, leurs conditions d'accès et les débouchés possibles au niveau local et à travers le pays, ainsi que sur les modalités de progression dans la carrière professionnelle spécifique à chaque catégorie. Selon M. Belkhiri, sous-directeur des études, les spécialités assurées par l'établissement sont celles du domaine paramédical sanctionnées par des diplômes d'Etat dans différentes catégories, les sages- femmes, les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation et les aides-soignants. Du fait que les débouchés sont assurés pour ces filières, notre interlocuteur a indiqué que le nombre de postulants pour une formation ne cesse d'augmenter et ce, malgré la capacité réduite de l'école, notamment concernant l'internat filles, et aussi le manque de postes budgétaires pour le recrutement des professeurs d'enseignement paramédical (PEMP). Ainsi, depuis plusieurs années, la formation est assurée par six PEMP et le manque en personnel pédagogique est comblé par d'anciens enseignants et des médecins vacataires. Sur un autre registre, le même responsable a ajouté que le manque de logements de fonction fait partie des difficultés qu'éprouve l'école pour attirer des professeurs paramédicaux. Certains parmi ces derniers, qui exercent toujours, sont contraints d'effectuer des dizaines de kilomètres pour se rendre au travail. Pour montrer l'intérêt suscité auprès des jeunes par cette formation diplômante, le sous-directeur a affirmé qu'au début de l'année de formation en cours, l'établissement a enregistré pas moins de 950 demandes de participation au test d'entrée, alors que capacités de l'école ne pouvaient en accueillir que 50 élèves. Parmi les postulants, il y a même des étudiants qui ont fait plus d'une année d'université, a-t-il précisé. A cet effet, le choix des élèves a été fait de manière rigoureuse et suite à un test de sélection. D'après les informations qui nous ont été données, les postulants à la formation d'infirmiers diplômés d'Etat et les sages-femmes doivent être titulaires du baccalauréat série sciences, avec une bonne moyenne et réussir aux épreuves écrites et orales qui font partie du test. Cependant, les aides-soignants doivent être du niveau de première AS et subir un concours sur épreuves afin d'intégrer l'école. Par ailleurs, le sous-directeur des études a indiqué que la durée de formation varie entre deux et trois années, selon la filière, et qu'à la fin du cursus, l'ensemble des stagiaires doivent présenter un rapport de stage relatif à leur spécialité. Ce dernier n'a cessé de louer l'image et la renommée de son établissement et des diplômes délivrés à la fin du cursus, tout en précisant que la formation paramédicale ne doit pas être un refuge pour les élèves exclus du système scolaire. Pour lui, les diplômés sont appelés à sauver des vies et, de ce fait, leur formation doit être adéquate avec les besoins du secteur de la santé sur le plan de la qualité et du nombre de diplômés. En insistant sur le projet de la nouvelle école paramédicale, qui ne semble pas voir le jour en raison du manque d'assiette foncière, il nous a présenté les professeurs exerçant sur place et fait visiter ensuite les différentes classes d'études les deux labos, bien équipés du reste, réservés aux cours pratiques et aux simulations, la salle informatique, dotée d'une documentation importante et d'une connexion Internet, ainsi que les différentes structures de l'école qui offrent par-dessus le marché des conditions de sérénité et un environnement sain.