La durée des travaux a fait l'objet d'une grande polémique qui n'a pas été stérile. D'autant plus que l'opération a été réalisée en 3 mois, en lieu et place des 10 mois consignés dans le contrat. Au grand bonheur des professionnels et de milliers de voyageurs attendant avec impatience la réouverture de l'infrastructure desservie par 4 compagnies (Air Algérie, Aigle Azur, Tassili Airlines et Atlas Atlantique Airlines). Mesurant l'importance économique de l'infrastructure, le wali de Sétif, Mohamed Bouderbali, met la pression sur SlimZag, l'entreprise en charge du projet. Celle-ci est dans l'obligation de revoir à la baisse le délai d'exécution. La pression s'avère fructueuse. Puisque SlimZag a non seulement boosté la cadence des travaux lancés le 1er avril dernier mais réalisé l'opération en 3 mois. Un record pour une entreprise en charge d'une tâche spécifique, à savoir la pose du géotextile donnant une certaine résistance à la piste. Laquelle est en mesure désormais de recevoir les gros tels que l'A330 (377 places) ou le Boeing 767(253 places). En dépit de la complexité de la mission, dont une bonne partie a été exécutée sous la canicule du mois de Ramadhan, les managers, les techniciens et les travailleurs de l'entreprise locale, dont le siège social est basé à Sétif, relèvent le défi, démontrent que l'outil national est en mesure de réaliser des tâches complexes. A noter que la mise en service de la piste renforcée est subordonnée à une homologation prévue, nous dit-on, pour le 20 juillet. Pour ce qui est du vol d'essai, la wilaya a saisi le ministère des Transports et des Travaux publics. Afin d'avoir de plus amples informations concernant la reprise du trafic, on a tenté de joindre le directeur de l'aéroport, qui n'a pas jugé utile de répondre à nos appels. Ce silence radio pénalise les usagers, notamment notre communauté vivant à l'étranger, à la quête d'une information fiable. Rencontrés dernièrement à Lyon, des membres de la communauté ne cachent pas leur impatience : «Nous sommes heureux de savoir que les travaux ont été réalisés en un temps record. Ceci prouve que quand on veut, on peut. Cette bonne nouvelle doit être en principe accompagnée par une annonce de la date d'ouverture de l'infrastructure qui va atténuer nos désagréments. Nous espérons que la reprise du trafic se fera bien avant la fin de juillet, début août.» Les professionnels de l'établissement abondent dans le même sens: «La balle se trouve maintenant dans le camp de la direction de l'aéroport et des autres services devant emboîter le pas aux pouvoirs publics qui ont tenu leurs engagements. Les responsables concernés par le vol d'essai et la programmation du trafic n'ont aucune excuse à brandir, ils doivent se retrousser les manches…»