Cette attaque, déjouée par l'équipe informatique de l'ONEC, a failli compromettre la publication des résultats du baccalauréat, explique le même responsable. Selon lui, cette tentative de piratage explique le retard pris dans la mise en ligne des résultats ; le site n'était accessible que plus d'une heure après celle prévue par le ministère (20h). Pour le ministère, l'attaque serait l'œuvre des mêmes commanditaires de la fuite des sujets du baccalauréat. «Pour nous, cela ne peut provenir que du même courant, voire des mêmes personnes qui guettaient l'heure de l'annonce des résultats pour agir», soutient Nedjadi Messeguem, qui a refusé de donner des détails sur les mesures prises au lendemain de l'annonce de la détention provisoire de plusieurs cadres et fonctionnaires de l'ONEC dans le cadre de l'affaire des fuites des sujets. Pour ce cadre, «l'enquête est toujours en cours ; dès que la justice se prononcera, le ministère de l'Education nationale annoncera les mesures administratives et disciplinaires qui seront prises», a-t-il répondu. Concernant les 1006 cas de tricherie avérée lors de cette session du bac, Nedjadi Messeguem explique que des mesures allant de l'exclusion aux poursuites seront prises, conformément à la législation. Les résultats du baccalauréat révèlent que les filles constituent 66,21% des candidats reçus. Le taux de réussite est de 49,79% des effectifs scolarisés ayant passé les épreuves. Le nombre total des lauréats est de 330 133, dont 61 511 (33,07%) sont des candidats libres. Aussi, selon Nedjadi Messeguem, 237 élèves ont obtenu une moyenne égale ou supérieure à 18/20. «Bien que les chiffres indiquent un léger déclin, ils sont satisfaisants, vu le contexte dans lequel l'examen s'est déroulé», explique Nedjadi Messeguem. L'inspecteur général refuse toutefois de livrer le détail des taux par wilaya. Certaines sources présentent Tizi Ouzou en tête du classement, mais le ministère estime sans importance de livrer ce classement.