Le magazine américain Forbes a publié un nouveau classement des meilleurs pays où on peut faire des affaires. Comme chaque année et cela depuis 13 ans, une évaluation est faite sur l'attractivité des plus grandes économies mondiales. L'Algérie occupe la 114e place, sur 161 pays, très loin derrière le Maroc, 62e, et la Tunisie, 80e, qui figurent dans le top cinq des économies africaines, où l'on retrouve le Rwanda, l'Afrique du Sud et au 59e rang, le Kenya. Pour déterminer les meilleurs pays pour entreprendre, Forbes s'est basé sur 15 facteurs différents : droits de propriété, innovation, taxes, technologie, corruption, infrastructures, taille du marché, risque politique, qualité de vie, main-d'œuvre, libertés (personnelle, commerciale et monétaire), bureaucratie et protection des investisseurs. «Chaque catégorie était pondérée de manière égale», rassure le staff qui a élaboré ce classement. Forbes s'est aussi référé au rapport de Doing Business de la Banque mondiale pour évaluer les impôts des pays, la protection des investisseurs et les formalités administratives. Hong Kong, indique le magazine américain, a terminé premier par rapport aux taxes et les Etats-Unis 37es. Le Venezuela est classé au dernier rang des 161 pays. Le Kazakhstan était le meilleur pour la protection des investisseurs, Haïti est dernière. La Nouvelle-Zélande a été classée premier pays où le climat des affaires est propice, vu que les tracasseries administratives y sont à leur portion congrue (et la 5e au classement général) et le Venezuela a terminé dernier. Le pays de Maduro a également fini au bas de la page sur la liberté monétaire. L'indice de liberté économique de la Heritage Foundation a constitué la base des notations de Forbes sur la liberté commerciale et la liberté monétaire. Singapour, Hong Kong et la Suisse sont à égalité en dernière position pour ce qui est de la liberté commerciale. L'Irak et le Yémen se sont aussi classés derniers. Le meilleur pays en termes de liberté monétaire est la Hongrie, pour la troisième année consécutive. Les cotes de liberté individuelle sont tirées du rapport Freedom in the World de Freedom House, selon lequel plus de 33 nations étaient considérées comme «les plus libres». Les Etats-Unis n'en faisant pas partie. Le rapport a cité «des preuves croissantes d'ingérence de la Russie dans les élections de 2016, des violations des normes éthiques fondamentales par le nouveau gouvernement et une réduction de la transparence du gouvernement». Les évaluations basées sur le critère de la technologie, de l'innovation et des infrastructures ont été complétées par le rapport annuel sur la compétitivité mondiale du Forum économique mondial. Les Technologies de l'information et de la communication (TIC) ont propulsé la Corée du Sud à la tête du classement, et l'Allemagne est le leader en matière d'innovation. Le Tchad et l'Angola se classent en queue de ce classement. L'autre indice pris en compte dans la liste de Forbes est l'indice international des droits de propriété de la Property Rights Alliance pour évaluer les droits de propriété. Sur ce critère, c'est le Japon qui occupe la première place. Le classement sur la base de la corruption a été tiré de l'indice de perception de la corruption, largement suivi par Transparency International. La Nouvelle-Zélande est en tête de ce classement. La main-d'œuvre, quant à elle, est basée sur la taille de la population active et sa croissance à partir de données transmises par la Banque mondiale. Sont prises en compte également les capacités éducatives du pays, conformément au WEF. Pour ce qui est de l'évaluation de la qualité de vie, elle a été obtenue grâce à l'indice de développement humain des Nations unies. Il pèse l'espérance de vie, les années de scolarité et le revenu national brut par habitant. La Norvège est le premier pays et le Niger le dernier, parmi les 161 pays qui ont été classés. Quant aux données sur les risques politiques, économiques et opérationnels, elles reposent sur une étude de Marsh & McLennan. Cela prend également en compte le terrorisme. La Norvège est considérée comme le pays présentant le risque le plus faible, le Yémen, le pays le plus exposé. Le World Factbook de la CIA et la Banque mondiale ont été utilisés pour les données économiques et les profils de pays, affirme le staff de Forbes qui a classé «malgré les incertitudes entourant le Brexit, le Royaume-Uni au premier rang pour la deuxième année consécutive en raison de la force de son encadrement, de l'innovation et de l'absence de bureaucratie».