Le classement mondial sur l'indice de liberté économique de 2010, établi conjointement par le quotidien américain The Wall Street Journal et par l'institut de recherche The Heritage Foundation, rendu public hier, a placé l'Algérie à la 105e position. Notre pays est mieux positionné que le Brésil (113), l'Indonésie (114), la Chine (140) et la Russie (143). Ce classement comprend 183 pays, dont quatre n'ont pas été classés. Il est accessible à travers le site Internet de la fondation (http://www.heritage.org). L'indice de liberté économique du Wall Street Journal et de l'Heritage Foundation évalue les différences économiques sur la base de 52 variables indépendantes réparties en 10 catégories de facteurs économiques, à savoir la liberté des affaires, la liberté du commerce, la liberté fiscale, les dépenses de l'Etat, la liberté monétaire, la liberté d'investissement, la liberté financière, les droits de propriété, la liberté à l'égard de la corruption et la liberté du travail. L'Algérie a enregistré une évolution par rapport au classement de l'année 2009, estimée à 0,3%. L'amélioration du score de l'Algérie est liée aux indices de liberté fiscale (77,2%), aux dépenses de l'Etat (78,6%) et à la liberté monétaire (74,1%). L'Algérie se rapproche de l'indice de la Tunisie. Le pays voisin se positionne à la 95e place, sachant que Tunis était classée 98e sur le plan mondial en 2009. Selon ce rapport, l'Algérie souffre encore du problème de la corruption, de la liberté financière (politique de change réglementée et la convertibilité du dinar n'est pas encore permise), ainsi que du problème de droits de propriétés (piratage et contrefaçon). Ce sont là les domaines qui sont appelés à connaître une évolution étant donné les réformes engagées en la matière, surtout pour les deux questions de la lutte contre la corruption et la protection des droits de propriété. Il y a lieu d'indiquer que Hong Kong se positionne en tête du classement mondial avec un score de 89,7, suivie de Singapour (86,1), de l'Australie (82,6), de la Nouvelle-Zélande (82,1) de l'Irlande (81,3). La Suisse (81,1), le Canada (80,4), les Etats-Unis (78), le Danemark (77,9) et le Chili (77,2) complètent ce Top Ten. Concernant la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), le Bahreïn avec 76,3 est premier de la région et se positionne au 13e rang mondialement. Il est suivi du Qatar (au 39e rang mondial et un score de 69), du Koweït (42e et 67,7), Oman (43e et 67,7) et les Emirats Arabes Unis (46e et 67,3). Au Maghreb, l'Algérie est troisième, devancée par le Maroc (91e et 59,2) et de la Tunisie. La Mauritanie est à 133e place, alors que la Libye est 173e. En dépit des écarts en matière de classement, les trois pays du Maghreb, (Algérie, Tunisie et Maroc) sont classés dans la même catégorie de pays où l'indice de liberté économique est encore relatif. S'agissant de l'Europe, la France est classée à la 64e position, alors que l'Italie est à 74e place.