Meilleur élément face au Congo, la joueuse de Besançon revient sur l'exploit de la sélection qui se retrouve en demi-finale. Elle nous parle de cette qualification, du choc face à la Tunisie et de ce rêve de se hisser au Mondial 2011. Vous avez promis un exploit face au Congo et vous avez tenu votre promesse… Beaucoup ne s'attendaient pas à cet exploit, avec une équipe rajeunie et qui manque d'expérience. Mais la jeunesse de cette sélection et sa volonté ont fait la différence face au Congo. Nous avons cru en nos chances et nous voilà en demi-finale. On a très mal débuté cette CAN, mais on s'est racheté face au Cameroun et on a su rester sur notre lancée. Une qualification historique, mais avec beaucoup de suspense ? On a une équipe jeune, encadrée par nous les professionnelles qui n'avons pas eu le temps de nous préparer avec l'équipe. C'était difficile dans ces conditions de former en peu de temps une équipe performante, avec de la cohésion et des affinités. Au bout du 3e match, les automatismes commencent à voir le jour, avec de plus en plus de cohésion. En mélangeant tout cela à la volonté et à la fougue, on a réussi le cocktail magique, qui a fait la différence. On y a cru jusqu'au bout. On est en demi-finale et j'espère qu'on va se racheter face à la Tunisie. Une revanche et une qualification en finale. Ce sont là les maîtres mots face à la Tunisie, on imagine ? Je suis ravie de retrouver la Tunisie contre laquelle on a une revanche à prendre. On veut effacer la mauvaise prestation de vendredi où elles nous ont corrigées (35-20) au 1er tour. Une chose est sûre. Quelle que soit l'issue de cette demi-finale, vous allez voir un tout autre visage de l'EN. C'est un match revanche et on a à cœur de montrer un visage reluisant du handball féminin algérien. Peut-on dire que les objectifs sont désormais revus à la hausse, avec une qualification au Mondial qui se profile à l'horizon ? On n'a plus rien à perdre et tout à gagner. On jouera sans pression face à la Tunisie. Néanmoins, on a désormais une autre motivation et pas des moindres. En tant que professionnelle, j'ai tout gagné en championnats français et européen avec Besançon. Il ne manque plus que le Mondial qui reste mon rêve et celui de mes coéquipières. C'est une opportunité et on fera tout pour réaliser ce rêve qui passe par au moins une 3e place.