L'OPGI de Bouira enregistre des impayés de l'ordre de 33%, équivalent à 30 millions de dinars. L'office a introduit quelques 1000 dossiers devant les juridictions compétentes. L'Office de promotion et de la gestion immobilière (OPGI) de la wilaya de Bouira a enregistré un déficit de 30 milliards de dinars de créances impayées, pour le compte des deux derniers exercices budgétaires (2008-2009). Cela est du moins ce que nous apprenons auprès du premier responsable de l'office, qui précise que c'est là l'une des sources de financement des activités de l'office, générées par les recettes des loyers. Selon toujours le même responsable, cette situation affecte même le volet construction dont pas moins de 700 logements sont prévus à la réalisation. D'après les mêmes estimations, à fin 2008, l'OPGI a enregistré un déficit dont le taux est estimé à 33%, équivalent à 30 millions de dinars d'impayés. De là, une série de mesures ont été prises par le conseil d'administration de l'office afin de régler la situation financière qui n'est pas reluisante. « Comme première mesure, nous avons privilégié le contact direct avec les locataires afin de les sensibiliser sur la nécessité de s'acquitter de leur dû », dira M. Dorbhan Benalel, DG de l'OPGI. Ainsi, des brigades de recouvrement ont été créées pour sillonner les différentes localités et faire du porte à porte. En deuxième phase, les services de l'OPGI observant les mesures légales de mise en demeure, ont introduit quelque 1000 dossiers devant les juridictions compétentes, apprend-on de la même source. Par conséquent, et sans omettre de déclarer l'opération comme étant fructueuse, les services de l'OPGI annoncent avoir pu récupérer quelque 22 milliards de centimes de créances jusque-là impayées. Les responsables de l'office sont optimistes quant à la réussite de cette opération. Laquelle permettra de réduire le déficit et par-là permettre de mieux répondre aux besoins de financement des différents projets en gestation. D'autre part, c'est l'entretien et l'amélioration du cadre de vie dans les cités OPGI, qui sera pris en charge dans le cadre de cette nouvelle stratégie, où plusieurs rencontres et autres journées d'études ont été organisées au sujet, notamment, de la gestion des parties communes. Certains locataires soulèvent la différence du montant de paiement de leurs loyers, qui parfois diffère même quand les logements sont situés dans le même bloc. A ce titre, le DG de l'OPGI explique que, « c'est la date de mise en exploitation qui détermine le loyer, et c'est là où intervient le degré de compréhension de chacun. C'est la réglementation qui est ainsi faite, et nous sommes conscients de cette différence mettant en doute certains citoyens moins informés ». En effet, il nous a été donné de remarquer que dans certains endroits, les locataires ayant pris possession de leurs logements en 1997 payent 1000 DA/mois, au moment où, dans les mêmes immeubles et/ou cités, les locataires dont les logements ont été attribués en 2000 sont soumis à un loyer de 2000 DA/mois. Ghania Mokdad , Lyazid Khaber