L'Organisme de gestion et de promotion immobilière (OPGI) de Mila a beau multiplier les facettes et tenter tous les moyens possibles de persuasion pour le recouvrement de ses créances locatives, le cumul des redevances ne fait que s'agrandir. Du simple « avis de passage » à la mise en demeure, en passant par l'ouverture, en dernier recours, de procédures judiciaires à l'encontre des « mauvais payeurs », l'OPGI, nous explique son directeur général, Dorban Benallel, déploie toute une stratégie amiable pour éviter un trop-plein de contentieux juridiques vis-à-vis de ses abonnés, sauf dans des cas de nécessité impérieuses et après épuisement de toutes les voies de règlement à l'amiable. Pourtant les bonnes intentions de l'OPGI n'ont pas pour autant été dissuasives, dès lors que sur les 152 millions de dinars de loyer dus, 59 millions seulement ont été honorés, soit un déficit de 9,3 milliards de centimes, et un taux de recouvrement de 39% à la fin juin. Il y a lieu de préciser que ce manque à gagner concerne l'ensemble du parc immobilier de la wilaya qui est de l'ordre de 13 086 logements et 498 locaux commerciaux. » Le premier responsable de l'OPGI nous confie : « Il y a le souci de considérer la situation socioéconomique difficile des locataires, en majorité des citoyens à bas revenus, d'où notre disposition dans ce contexte précis à contourner la question du recouvrement répressif, sauf dans des situations de force majeure. » Soucieuse donc de se dédouaner de cette image répressive de recouvrement de ses redevances, l'OPGI a pu régler à l'amiable 49 affaires sur les 148 dossiers déposés devant les tribunaux durant le premier semestre de l'année en cours. S'agissant des affaires restantes, notre interlocuteur affirme qu'elles sont en voie de règlement et que cela a permis à l'entreprise de récupérer 4 millions de dinars par voie de justice. Par ailleurs, les 1000 logements sociaux attribués cette année ne seront livrés définitivement que vers la fin septembre prochain, nous indique-t-on. Le temps que la commission de recours étudie exhaustivement le volume important des recours introduits concernant notamment les communes de Ferdjioua, de Teleghma et de Grarem Gouga et rende les conclusions de ses enquêtes. Pour rappel, ces trois communes ont connu quelques mouvements de protestation lors de l'affichage des listes des bénéficiaires M. Dorban déplore en fin le manque d'entreprises de réalisation de logements sociaux, et le peu d'empressement que manifestent celles-ci à s'intégrer dans cette dynamique de lancement de projets de construction d'habitations socio-locatives.