A l'arrêt depuis mi-juillet à cause d'un conflit entre son ancien maître d'œuvre et les autorités locales, la construction du stade de 68 000 places, qui doit accueillir une demi-finale de la Coupe du monde, a repris après la nomination d'un nouveau constructeur, l'entreprise russe Metrostroï. Vainqueur d'un appel d'offres organisé dans l'urgence, Metrostroï assure que le stade sera malgré tout livré à la date prévue, le 26 décembre prochain. Selon le directeur général de Metrostroï, Vadim Alexandrov, plus de 14 000 ouvriers travaillent sur le chantier du stade, posé sur une île de l'ouest de Saint-Pétersbourg et en construction depuis 2007. Le vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov, a estimé que la Russie n'avait plus besoin de «villes-réserves», c'est-à-dire de plan B pour la Coupe du monde, alors qu'il visitait le chantier du stade de la plus petite ville russe retenue pour le Mondial 2018, Saransk, ville de 300 000 habitants située au sud-est de Moscou. «Les points les plus sérieux étaient à Samara et à Kaliningrad mais ils ont été résolus», a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse TASS. Longtemps considéré comme le chantier le plus à la traîne, le stade de Kaliningrad, le plus à l'ouest du Mondial (1235 km au sud-ouest de Moscou), a rattrapé son retard. Le toit commencera à être posé en septembre, a annoncé dans un communiqué l'entreprise publique Sport-Engineering, chargée de superviser la construction des stades, assurant que sa structure était finie à 99%. Fin juillet, une cinquantaine d'ouvriers travaillant sur le chantier ont entamé une grève, réclamant plusieurs mois d'arriérés de salaire. Le maître d'œuvre de la future Cosmos Arena de Samara (Volga) avait pour sa part menacé de mettre un terme au chantier en mai, sur fond de conflit financier avec le gouvernement lié à la chute du rouble. Un accord a été trouvé, moyennant une augmentation du budget du stade de cinq milliards de roubles (68,7 millions d'euros). «Tout va selon le programme prévu», avait déclaré début août le président du comité d'organisation de la Coupe du monde, Alexey Sorokin, en visitant le stade le plus à l'est du Mondial, à Ekaterinbourg (Oural).