Aujourd'hui, un premier rendez-vous important est attendu à Saint-Pétersbourg avec le tirage au sort en mondovision des matchs de qualifications. Mais loin des paillettes, c'est bien dans la terre et par la pierre que se joue actuellement le défi russe d'accueillir sa première Coupe du monde. Les stades A l'heure actuelle, seule l'Otkrytie Arena du Spartak Moscou, portée à 45 000 places, est dans sa configuration finale et accueille des matchs. L'autre enceinte de la capitale, l'historique Loujniki, construit en 1956 et où se déroulèrent les JO-1980 d'été ou la finale de la Ligue des champions 2008, subit des travaux de rénovation pour étendre sa capacité à 81 000 places assises. Loujniki accueillera notamment le match d'ouverture et la finale. A Saint-Pétersbourg, le nouveau stade de 68 000 places est prêt à 75% et devrait être livré en mai 2016, tandis qu'à Sotchi, lieu des JO d'hiver 2014, le stade olympique est en passe d'être reconfiguré pour des rencontres de foot. Le stade d'Ekaterinbourg est lui en profonde rénovation. A Kazan, l'Arena vient d'être transformée en bassin pour les Mondiaux de natation qui ont débuté hier. Le foot reprendra ensuite ses droits sur ce stade de 45 000 places où se joueront quelques matchs de la Coupe des confédérations en 2017. Les autres stades devant accueillir des matchs du Mondial 2018 à Saransk, Samara, Rostov-sur-le-Don, Nijni Novgorod, Volgograd sont actuellement en construction. Seul celui de Kaliningrad semble avoir des problèmes, liés au sol à consolider, au drainage d'eau et à la réduction de sa capacité (de 45 000 à 35 000 places). Frappée par une crise économique due à la baisse du prix de pétrole et aux sanctions économiques des Occidentaux pour son rôle dans le conflit ukrainien, la Russie vient d'effectuer une grosse coupe de quelque 480 millions d'euros (30 milliards de roubles) dans son budget Mondial 2018. «La construction et la rénovation des stades ne seront pas affectées par ces économies», a cependant assuré le ministre des Sports, Vitali Moutko, à l'agence R-Sport. Les hôtels Un gros effort est également consenti pour améliorer la capacité hôtelière dans toutes les villes hôtes hormis Sotchi, fort de son récent vécu olympique. Moscou et Saint-Pétersboug, qui proposent respectivement 33 000 et 18 000 chambres, doivent augmenter leur capacité d'accueil. Idem pour les autres villes hôtes où les organisateurs ont fait appel à des investisseurs locaux afin de construire de nouveaux hôtels. Les transports Là aussi, les travaux vont bon train. L'extension de terminaux pour les aéroports de Nijni Novgorod et Samara, situés près de la Volga (est), devrait aboutir d'ici la fin de l'année. A Rostov-sur-le-Don, un nouvel aéroport se construit et doit voir le jour avant le début du Mondial. Quant au vaste réseau ferré, il subit une sérieuse mise à neuf pour ajouter des lignes à grande vitesse entre les villes hôtes. La sécurité La sécurité est le dernier chantier majeur, face aux risques d'attaque. Le dispositif est actuellement à l'étude, en collaboration avec la Fifa, et sera dévoilé mi-2016, selon Alexei Sorokine, chef du comité d'organisation local (COL). «La question sécuritaire est une de nos priorités, mais cela ne doit pas rejaillir sur le confort des sportifs ou des supporteurs», a récemment déclaré Valdimir Poutine, qui veut là encore s'appuyer sur la réussite des Jeux de Sotchi : la référence en matière d'organisation d'un événement majeur pour la Russie.