Le défilé prévu pour clore les journées de la mode, initiées par le centre culturel français, à Constantine, a eu lieu ce jeudi au restaurant Palma Self, sise à la zone industrielle. L'évènement, premier du genre dans la ville des Ponts, a drainé un public de choix, qui a su apprécier les magnifiques créations de stylistes français et algériens. L'ouverture, Symbiose, s'est faite avec les modèles de Rym Ménaïfi, notamment avec la m'leya constantinoise et le haïk algérois, dans un genre inédit, alliant l'originalité à la fantaisie, saluant au passage la grâce de l'Algérienne d'antan. Celle-ci, puisant dans le patrimoine local, habillant ses mannequins de caracos richement brodés et de corsaires rappelant diverses époques, surtout celle ottomane, a réussi à donner à ses créations un cachet universel. A retenir d'elle, également, un modèle habillé d'un magnifique corset brodé, sur une jupe multicolore, portant sur la tête une manière de coiffe rappelant une superbe reine berbère. Zino Touafek, lui, a fait dans le modernisme pur avec ses petites robes fleuries et très légères, très tendance. De l'avis de tous, sa plus belle création était une étonnante robe cocktail, courte, moirée, vert pistache, que son mannequin portait avec une sublime aisance. Nathalie Jacqualt, avec Alwan, a allié le genre kabyle, avec tous ses tissus printaniers, au modernisme le plus crâne, et dont les modèles ont défilé en dansant sur des airs de swing. Quant à Caroline Hanny, avec sa collection Rose des bois, a fait dans le glamour, avec ses drapés flous, ses surpiqués brodés à la main, virevoltant vers un romantisme rock. Pour clore la soirée, Fil d'âme de Salima Negafa a ébloui l'assistance avec ses tenues traditionnelles dans toute la diversité algérienne, de la broderie rutilante constantinoise, au séroual algérois, en passant par la chedda tlémcenienne. La soirée s'est terminée sur une magnifique prestation malouf du grand Salim Fergani. Farida Hamadou , Meriem Merabet