Du 4 au 8 octobre, le Festival international de la bande dessinée d'Alger installera ses quartiers à l'esplanade de Riadh El Feth, à Alger, avec en toile de fond des mesures d'austérité de taille prises par le ministère de la Culture. Lors d'un point de presse, animé mardi matin, à l'esplanade de Riadh El Feth, la commissaire du Festival international de la bande dessinée, Dalila Nedjam, est revenue sur les grandes lignes de la programmation 2016. Une programmation dédiée au regretté caricaturiste Rachid Aït Kaci. Placée sous le slogan «La 9e bulle pour le 9e art», cette édition verra la participation d'une quarantaine de pays, dont la France, l'Italie, la Belgique, l'Espagne, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, la Libye, le Mexique et le Togo. Chaque pays convié sera représenté par l'un de ses auteurs. L'invité d'honneur n'est autre que l'Italie qui viendra avec une imposante exposition sur la fabuleuse histoire de la bande dessinée italienne. En mai dernier, un atelier s'est déroulé au Centre culturel italien à Alger. Deux artistes algériens : Racim Bey de Constantine, Bouchra Amaria d'Oran et l'artiste italien Stefano Orsetti ont dessiné les premiers traits d'un album collectif à trois mains. Durant le festival, ces trois auteurs dévoileront l'œuvre réalisée et la présenteront au public. L'oratrice estime d'emblée : «Le festival grandit en apportant avec lui beaucoup de nouveautés». Preuve en est le riche programme élaboré. Cependant, certaines mesures budgétaires ont été revues à la baisse. Ainsi, l'accès au Fibda sera désormais payant à raison de 50 DA pour les moins de 12 ans et de 100 DA pour les adultes. A ce propos, la conférencière précise que partout dans le monde, l'entrée dans ce genre de manifestation est payante. «Il faut trouver d'autres sources de financement, si on veut pérenniser le Festival international de la bande dessinée. Il faut arriver à s'autofinancer. L'art c'est gratifiant. Nous avons eu beaucoup de soutien ces dernières années. Nous avons investi pour le Fibda. Il faut valoriser la culture. Il faut faire appel à des sponsors. Le 9e art ce n'est pas seulement les bulles. C'est un art qui réconcilie toutes les disciplines», explique-t-elle. Toujours dans le même volet restrictif, il a été décidé que les formations, qui jusque-là étaient gratuites, seront payantes. Il est à noter qu'elles débuteront juste après la clôture du festival. Ainsi, pendant cinq jours le Fibda proposera aux potentiels intéressés des expositions, des conférences, des projections et des séances de vente-dédicace. Parmi les expositions qui seront à l'honneur, citons, entre autres, la mexicaine qui sera consacrée aux illustrateurs et à la publication pour l'enfance et la jeunesse ; l'exposition sur les nouvelles couleurs africaines ou encore l'exposition intitulée «Constantine 1836» de Racim Bey Benyahia. Les conférences ne seront pas en reste, puisque six rencontres sont prévues, notamment sur le phénomène international du cosplay, sur le film d'animation en Algérie, sur le marché international des droits et licences et sur la bande dessinée, sur la découverte de la bande dessinée mexicaine et sur le roman graphique en tamazigh. Comme à leur accoutumée, les éditions Z-Link avec le soutien de l' Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA) lanceront leur traditionnel concours du Cosplay. La clôture se distinguera par la remise d'une série de prix dont le prix d'honneur qui sera remis à l'Andalou, le prix spécial de la reconnaissance à Salim Brahimi.