Le dossier des incidents du Caire (bus transportant les joueurs de l'équipe d'Algérie caillassé le 12 novembre 2009 par des supporters égyptiens) est en voie de finalisation. Après avoir étudié l'ensemble des documents du dossier, c'est-à-dire les rapports des trois experts de la FIFA présents sur place au moment des incidents (Walter Gagg, Mohamed Bahou et Kamel Cheddad), la commission a invité toutes les parties à se présenter au siège de la FIFA pour audition. Selon une source proche de la FIFA, les représentants de la fédération égyptienne de football sont passés les premiers, suivis par les trois experts de la FIFA. La partie égyptienne s'est, nous dit-on, rétractée par rapport à sa première réaction. « Y a rien eu. C'est un coup monté par les algériens », avait-elle soutenu mordicus les jours qui ont suivi le grave incident de l'Iberhôtel. Le témoignage des experts de la FIFA a mis à nu les allégations égyptiennes. Pour ne pas perdre la face, le président Samir Zaher a changé son fusil d'épaule et s'est étalé sur de prétendus incidents à Khartoum. La FIFA ne l'a pas suivi, forte des rapports de ses experts présents sur place et de celui de la fédération soudanaise. La FIFA a invité la FAF à dépêcher ses représentants à Zurich, le 10 mars prochain, pour enregistrer sa déclaration sur ce qui s'est produit le 12 novembre 2009 au Caire. La partie algérienne se fera un devoir de rapporter fidèlement tout ce qui s'est passé au Caire, comme elle l'a mentionné dans le rapport transmis à la FIFA depuis des mois.Après l'audition des dirigeants algériens, le jury disciplinaire de la FIFA disposera de 15 jours pour rendre son verdict sur cette grave affaire. La sentence peut être rendue dans les heures qui suivront le passage de la délégation algérienne à Zurich. A priori, la FIFA est définitivement fixée sur ce dossier. L'audition des dirigeants algériens ne modifiera en rien le sentiment de colère qui anime les membres du jury disciplinaire de la FIFA à l'encontre des Egyptiens, après ce qui s'est passé le 12 novembre 2009 au Caire. Reste à espérer que la sentence sera à la hauteur de la gravité des faits. Dans cette affaire, la FIFA joue sa crédibilité. Elle le sait parfaitement. Son président, Joseph S. Blatter, a bien tenté de « calmer le jeu » en appelant à une réconciliation, à partir de Luanda, entre les deux présidents (Raouraoua et Zaher), comme prélude à une sanction mitigée à l'encontre de la fédération égyptienne. A présent, la balle est dans le camp de la FIFA. Au soir du 10 mars, la FIFA n'aura plus le droit de tergiverser. L'heure des sanctions a sonné. Pour moins que cela, la FIFA avait menacé de suspendre le stade de Blida, de défalquer des points à l'Algérie si les supporters algériens faisaient usage de fumigènes avant, pendant et après les rencontres à Tchaker. Au Caire, des footballeurs ont été agressés physiquement et psychologiquement, à quelques heures d'un rendez-vous capital. La FIFA ne doit pas l'oublier au moment de prononcer son verdict sur cette affaire.