C'est aujourd'hui que les responsables de la Fédération égyptienne de football, en premier lieu son président Samir Zaher et son adjoint Hani Abourida, comparaîtront devant la commission de discipline de la Fédération internationale de football association (FIFA), suite à la plainte déposée par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, consécutivement aux incidents du Caire, le 12 novembre dernier, deux jours avant la rencontre comptant pour les éliminatoires jumelées Coupe d'Afrique-Coupe du monde de football. Pour rappel, le bus transportant les joueurs de la sélection nationale algérienne, se rendant de l'aéroport international du Caire vers l'hôtel, a été caillassé par des Egyptiens. Un grave dérapage qui avait causé des blessures à trois joueurs algériens, à savoir Khaled Lemouchia et Rafik Halliche, tout deux touchés à la tête et Rafik Saïfi, touché au bras. L'information concernant l'audition des responsables égyptiens a été donnée, hier, par bon nombre des médias du Caire qui ont également rapporté que Zaher et son adjoint ont déposé, hier mercredi, un dossier concernant ce qu'ils appellent «les incidents de Khartoum». Ceci, sachant que la presse égyptienne poursuit toujours sa campagne contre l'Algérie, de manière générale, et Raouraoua en particulier. Pour plus d'un, si les responsables de la Fédération égyptienne de football ont tenté de «monter» un dossier dans lequel ils accusent les supporters algériens d'avoir agressé, dans la capitale soudanaise, les supporters égyptiens, c'est beaucoup plus une manière de mettre de la pression sur la commission de discipline de la FIFA afin d'échapper à une lourde sanction. Cette dernière devrait être prononcée, précisons-le, à l'occasion de la session extraordinaire du comité exécutif de la FIFA, convoqué par son président Joseph Blatter, qui aura lieu le 2 décembre prochain au Cap (Afrique du Sud). «Les événements qui ont récemment eu lieu dans le monde du football, à savoir ceux survenus dans le cadre des matches de barrage de la compétition préliminaire de la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 et les irrégularités identifiées sur le marché des paris, ainsi que la question du contrôle des matches [en termes d'arbitrage] ont incité le président de la FIFA à convoquer une séance extraordinaire du comité exécutif», lit-on dans le communiqué de l'instance footballistique internationale. Ceci intervient après que cette même institution ait annoncé, le 19 novembre dernier, «l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre de la Fédération égyptienne de football». «Selon des informations officielles reçues par la FIFA, le 12 novembre, il y a eu des incidents affectant l'équipe d'Algérie sur la route entre l'aéroport et l'hôtel», a indiqué la FIFA ajoutant qu'«en conséquence, une procédure disciplinaire a été ouverte contre la fédération égyptienne de football». Avec la convocation des responsables de la fédération égyptienne, la commission de discipline de la FIFA est passée à un stade supérieur dans le traitement de cette affaire, quoique la procédure est habituelle. Il n'est pas sans rappeler que le jeudi 12 novembre, jour de l'arrivée des footballeurs algériens en Egypte, le bus transportant la délégation algérienne de l'aéroport vers l'hôtel avait été attaqué à coups de pierres. Trois joueurs algériens avaient été blessés. Un incident qui a été dénoncé par toute la famille footballistique mondiale, à l'image de l'international français, Emmanuel Petit qui a été assez virulent envers la FIFA, laquelle, selon lui, n'a pas réagi en conséquence. «Je ne comprends par les deux poids deux mesures de la FIFA. On suspend Maradona deux mois pour des propos injurieux envers des journalistes (…) et on ferme les yeux sur les incidents graves survenus au Caire», avait-il indiqué. Les responsables de la Fédération algérienne de football ont accepté, néanmoins, de jouer le match du Caire, prévu deux jours après ces incidents. Les joueurs algériens blessés ont montré des signes d'affaiblissement sur le terrain. Par la suite, les Egyptiens ont tenté de «renverser» la balance en leur faveur en «montant» de toutes pièces des actes d'agression, commis par des supporters algériens contre des Egyptiens, à Khartoum. Des accusations pas du tout prises au sérieux par la majorité des médias internationaux… A. A.