Hadassa Har Hatsoufim, un hôpital israélien à El Qods, a refusé l'accès d'une Israélienne, victime d'un accident de la circulation, dont l'état était très grave. Cette femme habitant la colonie Maâli Makhmach, près de Ramallah en Cisjordanie occupée, n'a trouvé qu'une ambulance appartenant au Croissant-Rouge palestinien pour l'évacuer. Les ambulanciers palestiniens, arrivés par hasard sur le lieu de l'accident, n'ont pas hésité à prendre en charge la blessée, mais comme ses blessures étaient sérieuses, ils ont décidé de l'évacuer vers un hôpital israélien doté de moyens sophistiqués. A l'hôpital en question, les services de sécurité ont refusé l'accès de cette malade, qui ne portait pas sur elle ses papiers d'identité israélienne. L'ambulance palestinienne a commencé alors à sillonner à toute allure, pendant environ une heure et demie, les rues d'El Qods-Est, à la recherche d'un hôpital qui accepterait de prendre en charge « leur » blessée. Une patrouille de la police israélienne, inquiétée par les va-et-vient incessants de l'ambulance, l'a finalement arrêtée. Les policiers israéliens, abasourdis par cette horrible histoire, ont décidé d'accompagner l'ambulance jusqu'à l'hôpital Hadassa. Mais malgré leur présence, les agents de sécurité de l'hôpital ont mis du temps avant d'accepter, enfin, l'accès de la blessée israélienne, qui a été immédiatement admise au bloc opératoire. Cette petite histoire reflète parfaitement l'image de l'Etat hébreu, qui est loin d'être un Etat de droit.