Trente productions cinématographiques sont en compétition au 10e Festival international du film amazigh Issni n'Ourgh (FIFA), dont le coup d'envoi a été donné mardi soir dans la ville d'Agadir, au Maroc, en présence du wali de la région de Sousse Massa, du président du conseil municipal d'Agadir et des responsables de l'Institut royal de la culture amazighe, ainsi que plusieurs réalisateurs, acteurs, comédiens venus de différents pays. Parmi les films en lice, huit documentaires, neuf courts métrages, huit longs métrages et cinq films à thème, dont six productions de réalisateurs algériens. On cite, entre autres, celles de Abderrazak Larbi Cherif sur le chantre de la chanson kabyle Cheikh El Hasnaoui, l'œuvre de Ali Reggane Itri n'Teriel et Djamel Guenif qui participe avec Awhid. Le réalisateur Mourad Khan présente aussi Tinzert, tandis que Lounès Medjnah est en compétition avec Issegmi n'Tayri, alors que Djamel Kacher présentera Amour et argent 2, tout comme Mohamed Rahal qui prend part au FIFA d'Agadir avec Le Combat du cœur. Le directeur du Festival, Rachid Bouksim, a déclaré : «Cette année, notre festival est placé sous le signe ''Agadir, capitale de la culture amazighe'', car cette ville a vu, depuis la naissance du FIFA en 2006, des centaines de films des quatre coins de la planète y être projetés, des réalisateurs de renommée internationale ont visité la ville et plusieurs ateliers de formation ainsi que des conférences ont été organisés dans la même localité. Cela, sans parler des livres édités et des films produits par notre festival», a-t-il ajouté. Par ailleurs, notons que le jury de la série fiction est présidé par Frédérique Devaux Yahi, maître de conférences à l'université d'Aix/Marseille et réalisatrice de plusieurs films. Il est utile de préciser que cette année les organisateurs du Festival d'Issni n'Ourgh ont mis à l'honneur les îles Canaries qui participent à cette manifestation avec une série de productions cinématographiques hors compétition. Enfin, comme à chaque édition, au menu de la manifestation, des hommages à des hommes de culture amazighe, dont l'artiste Abdellah Aourik et le chanteur kabyle Matoub Lounès, assassiné le 25 juin 1998.