Les automobilistes redoutent l'insécurité sur l'autoroute et optent souvent pour les routes nationales, ce qui engendre trop d'embouteillages. La circulation routière dans la wilaya de Aïn Defla, et plus particulièrement sur la RN4 à hauteur de la ville de Khemis Miliana, est caractérisée ces derniers temps par un manque de fluidité insoutenable pour les usagers de la route. Le trafic a redoublé d'intensité, alors que les pouvoirs publics avaient pour objectif de désengorger ce tronçon avec l'inauguration récente de deux trémies à l'est et à l'ouest de la ville. « On se croirait dans la capitale aux heures de pointe », fera remarquer un citoyen. Le phénomène des embouteillages est également constaté au niveau des chemins communaux, donnant accès sur la RN14 (vers l'ouest) et la RN18 (vers l'est). Une situation qui ne laisse aucun répit aux agents de police affectés à la régulation de la circulation routière, notamment au niveau de l'intersection de la gare routière. Les véritables raisons de ce trafic automobile accru sur les axes en question sont liées, affirment des usagers de la route, au fait que l'autoroute, toute proche, manque de sécurité en l'absence de structures d'accompagnement, telles que les aires de services et de repos. En outre, les services concernés ont enregistré, depuis la mise en service de l'autoroute, 85 accidents, mortels pour la plupart, en raison de l'excès de vitesse. A cela, s'ajoute un autre écueil qui pousse les usagers avertis à opter pour les routes nationales, à savoir les agressions, parfois en plein jour, perpétrées par des individus dangereux. Signalons que la wilaya de Aïn Defla a bénéficié, au titre du projet de l'autoroute Est-Ouest, de 4 aires de repos et 2 aires de service. Selon le directeur des travaux publics de la wilaya, les études concernant ces structures sont en phase de finalisation. Dans le même sillage, la wilaya de Aïn Defla devra être dotée de 10 maisons cantonnières indispensables pour accompagner le tronçon autoroutier long de 104 km.