Algérie Télécom est sur le point d'annoncer une hausse des tarifs des communications téléphoniques fixes locales et nationales. Ceux-ci devraient passer de 1 DA hors taxe (HT) la minute à 2 DA pour les communications locales (dans la même wilaya). Pour les communications interurbaines, le prix de la minute devrait passer de 3,5 à 5 DA HT. Par contre, les communications internationales devraient connaître une baisse sur le prix de la minute qui devrait passer de 48 DA à 28 DA HT. A l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), le directeur de l'économie et de la concurrence, Ahmed Kehili, bien que refusant de confirmer l'information, soutient cet inévitable « rééquilibrage des tarifs des communications ». Rééquilibrage Refusant de considérer que c'est la façon « politiquement correcte » de nommer la hausse des prix de la minute de communications téléphoniques, il affirme qu'« Algérie Télécom n'est plus en droit de continuer à subventionner l'international par le national du moment que ce secteur est ouvert à la concurrence depuis le 1er août 2003 ». Selon lui, les communications locales d'Algérie Télécom financent à hauteur de 40 % les communications internationales. Le consommateur ne devrait pas, selon Ahmed Kehili, ressentir ce rééquilibrage des tarifs, car « ce qui est ajouté à la communication locale est enlevé de l'international ». Globalement, « le panier du trafic du consommateur qui inclue une moyenne des deux types de communications téléphoniques devrait rester au même niveau tarifaire ». Il semblerait que ce changement des tarifs d'Algérie Télécom soit le dernier après celui du 30 juin 2003. A l'époque, la minute en local est passée de 0,22 DA HT à 1 DA. Elle est passée de 2,5 DA à 3,5 DA en national. En revanche, les communications internationales avaient baissé de 55 à 48 DA la minute. Cette « incohérence » dans les tarifs de communications a d'ailleurs été citée par l'ARPT comme étant l'une des raisons de l'échec de la vente des licences fixes. Dans son « rapport final sur le processus d'octroi de deux licences de téléphonie fixe interurbaine et internationale » rendu public il y a une semaine, l'ARPT a souligné que certains soumissionnaires potentiels avaient souhaité qu'il y ait rééquilibrage des tarifs. Du moment qu'Algérie Télécom facturait ses abonnés à 3,5 DA la minute et que le soumissionnaire devait s'acquitter en interconnexion de près de 3,6 DA, il ne pouvait concurrencer l'opérateur historique ou vendre à perte. Cela rendait le modèle économique de la licence non viable et a donc « réduit l'attractivité du processus pour les soumissionnaires potentiels ».