Après dix jours de compétition, les lampions de la 11e édition du Festival national du théâtre professionnel se sont éteints, avec la remise d'une série de prix. Dans son allocution d'ouverture, le commissaire du festival et directeur du TNA, Mohamed Yahiaoui, a rappelé que les 17 troupes qui se sont succédé sur les planches ont donné le meilleur de leur potentialités. Le festival s'est distingué par des représentations, des hommages et des conférences thématiques. «Cette année, dit-il, le public a été des plus importants. Nous nous en réjouissons. C'est à inscrire en lettres d'or. Le TNA compte initier, prochainement, des rencontres sur le théâtre. Nous sommes contents de cet accord de partenariat entre l'université et les structures théâtrales». L'orateur rendra un vibrant hommage au regretté Hamid Remas, qui, selon lui, a su insuffler un nouveau souffle dans le théâtre et le cinéma. Il a annoncé que le projet relatif à une pièce de théâtre, que Hamid Remas comptait monter au TNA sera mené à bien, comme il le souhaitait de son vivant. La famille du regretté comédien et metteur en scène, Hamid Remas, a été honorée par le trophée du festival. L'un de ses fils a souligné qu'il avait perdu un père et le théâtre a perdu un fils. Le la de cette clôture s'est caractérisée par un spectacle de hip-hop intitulé La fac, signé par le chorégraphe Hacen Kaci Aïssa. Place ensuite à la remise des prix. La pièce Torchaka, mise en scène Ahmed Rezzag du TNA a décroché le Prix du meilleur texte complet. Une pièce qui rassemble un bouquet de18 comédiens compétents, dont, entre autres, Hamid Achour, Adila Soualem et Oussame Boudchiche. Pour le metteur en scène, Ahmed Rezzag, il est nécessaire que toutes les énergies se rassemblent pour réconcilier le public avec le quatrième art. Concernant la pièce Torchaka, le metteur en scène indique que celle-ci est une flamme d'allumette qui a de l'amour sous toutes ses facettes, à savoir, entre autres, l'amour du pays, du couple et de son vis-à-vis de la propreté. «C'est un message que je voulais faire parvenir par ces allumettes qui sont un symbole du feu. Cette pièce théâtrale se veut une tournure symbolique, puisqu'elle incarne les révolutions qui ont touché plusieurs pays arabes», précise-t-il. Le Prix du meilleur comédien ex æquo est allé à Abbès Islem et Mustapha Tatia. Quant au Prix de la meilleure comédienne, il a été attribué ex æquo à Cherfi Feriel et Kenza Boussaiha. Le Prix de la musique est revenu à Mohamed Zami du TRO, et celui du meilleur scénario, à Chawki Kawater. Le Prix du meilleur texte a été décerné à Mohamed Bendila, et le Prix de la meilleure réalisation est allé à Chawki Bouzid. Enfin, la mention du jury a été décernée à la pièce théâtrale El Iskyfia. Les membres du jury ont émis une série de recommandations, dont une meilleure écriture des textes, la disponibilité de prospectus des pièces, ramener la compétition à la participation de dix troupes théâtrales et ramener le théâtre à l'université.