Vendredi soir, la 11e édition du FNTP a été clôturée au Théâtre national algérien en consacrant la pièce Torchaka, du réalisateur Ahmed Rezzak, en sus du poignant hommage rendu à Mohammed Remas, en présence de sa famille. Vendredi soir a eu lieu la clôture du 11e Festival national du théâtre professionnel (FNTP), qui s'est déroulé du 23 octobre au 2 décembre, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA). Ce nouveau cru a vu la participation de 16 troupes venues des quatre coins du pays, comme Saïda, Tizi Ouzou ou encore Mascara, qui ont présenté aux aficionados du 4e art 17 pièces, entre créations originales et adaptations. Avant l'annonce des heureux lauréats, un vibrant hommage a été rendu au défunt Hamid Remas (décédé le 25 novembre dernier),et à sa famille, présente ce soir-là. Le fils du défunt a déclaré cette phrase, si courte, mais si lourde de sens : "Moi j'ai perdu un père, mais le théâtre a perdu son fils", mots qui provoqueront les larmes de nombreuses personnes parmi l'assistance. Par ailleurs, dans son discours d'ouverture, le président du jury, Idriss Chakrouni, rappellera les critères sur lesquels s'est basé son jury, composé de Hadjla Kheladi, Missoum Laroussi, Soumia Benabd Rabou et Mohamed Boukeras, en déclarant : "Nous avons sélectionner les pièces aux meilleures qualités visuelles et sonores ainsi que sur les réactions du public. Mais nous avons eu beaucoup de mal à choisir, compte tenu de l'hétérogénéité des pièces présentées et leur genre." Arrivé le moment de l'annonce des lauréats, le jury consacrera, dans la catégorie meilleure pièce théâtrale, l'œuvre Torchaka, du Théâtre national algérien, écrite et mise en scène par Ahmed Rezzak, portée par des comédiens comme Samira Sahraoui, Mustpha Laribi ou encore Hamid Achouri. Cette œuvre, qui a clos la série de spectacles jeudi dernier dans la soirée, narre l'histoire très particulière qui se déroule à l'intérieur d'une boîte d'allumettes, et à travers laquelle on suit le combat d'un couple face à une société archaïque et des plus conservatrices. Dans la catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle principal, deux comédiens arrivés ex æquo ont été honorés, respectivement Mohamed Islam Abbas dans le rôle de Yagou, et Mustapha Miratia, en faveur des pièces Atil de l'association Nawares de Blida et El-ghalta du théâtre régional d'Oran. La gent féminine a quant à elle été célébrée à travers Yasmine Feriak, pour son rôle principal dans la pièce tragique de Sophocle, Electre, du théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, tandis que le prix de la meilleure création musicale a été attribué à Mohamed Zami pour la pièce El-ghalta. Le doyen des lauréats ce soir-là n'était autre que l'artiste et réalisateur théâtral Chawki Bouzid, sacré meilleur réalisateur pour la pièce Moussoussarama, du théâtre régional de Saïda, récompense pour laquelle il déclarera d'ailleurs : "Je remercie notre public en qui je crois énormément, et qui a récompensé mes efforts et toutes mes nuits blanches." Et d'ajouter : "Mon seul souhait est que les responsables des théâtres régionaux en Algérie traitent enfin le créateur comme il le mérite." Le scénariste de la même pièce, Mohamed Bendida, a quant à lui reçu le prix du texte théâtral. Au jeune Chawki Khawathra, alias Pitchou, a été accordé le prix de la meilleure scénographie, en faveur de la pièce El-guerrab wa salhine du théâtre régional d'El-Eulma. Enfin, Aïssa Djakati a décroché le prix du jury pour la réalisation de la pièce El-iskafia, du théâtre régional de Skikda. Yasmine Azzouz