Le conseil de l'Union des médecins arabes, auquel ont pris part les représentants de onze pays arabes réunis depuis hier à l'hôtel Hilton, a décidé de procéder au changement du règlement intérieur et des statuts de l'organisation. Les participants à cette réunion extraordinaire de reconstitution ont décidé, à l'unanimité, de redéfinir le statut de la présidence et lui donner plus de prérogatives, ainsi que celui du secrétaire général qui détient tous les pouvoirs. La révision des statuts concernera notamment le point relatif à l'élection du secrétaire général et le siège de l'Union, qui a toujours été l'Egypte. Il est également question d'élaborer un canevas de missions précises pour établir un programme strictement scientifique et médical, en dehors de toute sensibilité politique. Cette réunion a été aussi l'occasion de mettre un terme à tous les dépassements et aux agissements de l'actuel secrétaire général, Abou El Foutouh, dénoncés par tous les membres du conseil. Le président du haut conseil de l'Union des médecins arabes, Abdelaziz Amizi, a dit que l'actuel secrétaire général égyptien, Abou El Foutouh, ne peut plus continuer à représenter cette institution lors d'un point de presse organisé en marge des travaux de la réunion. Il a souligné que le secrétaire général a géré cette institution comme « une propriété privée, ce que nous refusons et dénonçons », avant de signaler que la mission du conseil des médecins arabes dépasse toute considération politique. « C'est pourquoi il faut sauver cette institution pour mieux servir nos nations respectives », a-t-il ajouté. Pour le docteur Bekkat Berkane, président national de l'Ordre des médecins, l'Union a besoin aujourd'hui d'être prise en main parce qu'elle a été depuis des années déviée de sa mission initiale. « Des réunions d'urgence ont été demandées à chaque occasion, mais en vain. Il était temps d'organiser la rencontre d'Alger, à laquelle l'Egypte a été invitée mais n'a pas répondu à l'invitation, pour mettre un terme à cette déstabilisation de l'organisation », a-t-il souligné, en précisant qu'une contre-réunion a été organisée en Egypte, à la mi-février, pour justement « casser notre rencontre d'aujourd'hui ». Toute cette animosité de la part du secrétaire général envers les Algériens n'avait pas lieu d'exister, a souligné le président de l'Union. « Les Algériens ont toujours été présents au côté des pays arabes et ils ont toujours répondu présent, surtout lorsqu'il s'agit de prêter main-forte aux frères palestiniens », a-t-il encore souligné. Par ailleurs, certains participants à la réunion se sont interrogés, en aparté, sur les raisons qui ont poussé le secrétaire général de l'Union médicale algérienne, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité, à adresser une lettre au secrétaire général de l'Union médicale arabe, Abou El Foutouh, pour lui exprimer sa solidarité, se démarquant de la rencontre d'Alger.