Le Conseil supérieur de l'Union des médecins arabes ne veut pas de son actuel secrétariat général ni du maintien de son siège en Egypte. Onze de ses membres se sont réunis à Alger, vendredi et hier, et ont débattu longuement de la nécessité d'y apporter des changements. Une rencontre imposée par «les comportements non conformes à la loi» de l'actuel secrétaire général -ce dernier n'a pas daigné répondre à l'invitation des organisateurs pour assister aux travaux de cette rencontre- et les amendements «introduits de manière illégale sur le statut de l'Union sans consultation des pays membres» selon les propres déclarations de M. El Anizi du Koweït, dans son allocution d'ouverture des travaux. Les onze membres de l'Union des médecins arabes s'estiment donc dans leur droit de tenir cette réunion extraordinaire et de modifier les règles la régissant jusque-là. Dans une autre déclaration, reprise par l'APS, El Anizi affirme qu'il reproche à l'Union «certaines carences dont la non information des pays membres sur les systèmes de santé des autres pays», insistant davantage sur le fait que «l'Union n'a rien fait à ce jour pour la médecine arabe et que beaucoup de pays même membres ne la connaissent pas». Pour sa part, le président de l'ordre des médecins algériens, le Dr Bekkat, estime que «cette réunion est déterminante pour la réorganisation de l'Union de façon à ce qu'elle soit au service de la médecine arabe loin de tous calculs qui l'ont dévié de ses objectifs initiaux». Aussi, soutient-il, «le redressement de la situation actuelle permettra de sortir l'Union de l'impasse à laquelle elle est arrivée à cause d'une gestion individualiste et de comportements non conformes à la loi de son actuel secrétariat général». D'autres participants, souligne l'APS, indiquent que «c'est la concentration de tous les pouvoirs au niveau du secrétariat général de l'Union qui a mené à l'impasse actuelle, d'où la nécessaire révision du statut de manière à attribuer des prérogatives équitables aux différents postes de responsabilité». Par conséquent, ils souhaitent que cette rencontre d'Alger permette un redressement réel de l'Union et consacre «la rotation» à la tête du secrétariat général entre tous les pays membres. Le Dr Bekkat propose, par ailleurs, le transfert du siège du secrétariat général de l'Union dans un pays du Maghreb arabe. Pour rappel, c'est l'Egypte qui abrite depuis six ans le siège de cette organisation arabe. K. M.