A. Amine et son épouse A. Djamila, tous deux âgés de 38 ans, ont comparu, hier, devant le tribunal criminel sous le principal chef d'accusation de participation dans des actes de terrorisme. Selon les faits relatés à travers la lecture de l'arrêt de renvoi, le couple a été dénoncé par un repenti, L. Abdelhak, le 11 septembre 2008. Ce dernier s'est constitué prisonnier, en août de la même année, au terme d'un violent accrochage qui a opposé un groupe de terroristes affilié au GSPC, dont il faisait partie, aux forces de sécurité dans une zone frontalière délimitant la région de Ghazaouet à celle de Tlemcen. L'émir de cette phalange, le dénommé D. Houari, a été abattu lors de cette offensive militaire. Selon les résultats des investigations menées par les enquêteurs des services de sécurité, le couple des mis en cause, qui demeurait dans la localité de Remchi, dans la région de Tlemcen, offrait le gîte et la nourriture à ce groupe du GSPC. A.Amine transportait dans son véhicule les terroristes déguisés dans des tchadors. La perquisition effectuée dans leur domicile a permis de confirmer cet état de fait. Hier à la barre, il a réfuté en bloc les griefs retenus contre lui. Son épouse et coaccusée a, par contre, reconnu « avoir cuisiné et s'être procuré des tchadors pour le groupe de terroristes ». Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits avant de requérir une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de A.Amine et 8 années d'emprisonnement pour A.Djamila. L'avocat de la défense a axé sa plaidoirie sur « l'endoctrinement et la contrainte morale exercée par des terroristes sur ses mandants des mois durant », en faisant remarquer qu'ils « ont été victimes de leur crédulité ». A l'issue des délibérations, A.Amine et son épouse A.Djamila ont été condamnés respectivement à 4 ans et une année de réclusion criminelle.