Condamné en 2005, par contumace, à une peine de 20 années de réclusion criminelle, par ce même tribunal autrement constitué, le dénommé T. Khaled, plus connu sous le sobriquet de « Bicha », un narcotrafiquant, a comparu, hier, aux côtés de 18 autres accusés sous le principal chef d'accusation de trafic de drogue international. Le susnommé était en cavale depuis cinq ans. A cette époque, il a été interpellé à Ouargla en possession de 2 kg de kif traité mais a réussi à fausser compagnie aux forces de sécurité. Selon l'arrêt de renvoi, le fuyard a été finalement repéré au cours du mois de février 2007 dans la commune balnéaire d'Aïn El Turck où il s'était réfugié depuis. Une autre quantité estimée à 2 kg de résine de cannabis a été découverte dans sa cache à l'issue d'une perquisition. Lors de son interrogatoire, il a dénoncé tous les membres du réseau qu'il dirigeait. Deux individus ont été appréhendés ainsi près de la commune de Boutlélis. La fouille de leur véhicule a permis la saisie de 70 kg de kif. La marchandise prohibée provenait du royaume chérifien et était destinée à être fourguée en Libye. Hier à la barre, T. Khaled a accusé les enquêteurs des services de sécurité d'avoir concocté un complot pour lui nuire. Il a déclaré : « Ils m'ont enfermé dans ma salle de bains et sont revenus un moment plus tard pour m'annoncer qu'ils ont découvert de la drogue. Je proteste ! C'est eux qui l'ont mise dans mon domicile. » La présidente du tribunal lui a fait remarquer : « … et la drogue trouvée en votre possession à Ouargla ? Les policiers l'ont aussi cachée dans votre voiture pour vous nuire ? » A l'heure où nous mettons sous presse, l'audition des 19 accusés se poursuit toujours. Toute la matinée a été consacrée à la lecture de l'arrêt de renvoi, une quarantaine de pages.