La réception des bâtiments, bien que achevés, n'a pas été faite à ce jour. Les voiries et réseaux divers (VRD) sont encore au stade de projet. Les bénéficiaires de logements LSP du programme de Sidi Ali Lebhar n'en peuvent plus d'attendre que les clefs de leurs appartements leur soient remises. Il s'agit de la première tranche (61 logements LSP regroupés en 4 blocs), inscrite sur le site. La livraison prévisionnelle tablait sur février 2008. Les travaux des bâtiments ont accusé un retard, n'étant achevés que vers la fin 2008. Mais les souscripteurs au programme ne sont pas au bout de leur peine. Il faut compter avec une viabilisation qui, question retard, viendra en rajouter. "A ce jour la réception n'a pas été faite", dénoncent les attributaires. La cause ?Assainissement, électrification et raccordement au réseau d'eau potable sont toujours visiblement au stade de projet. La station d'épuration serait installée, croient savoir les bénéficiaires de la première tranche de ces logements, mais le dispositif d'évacuation n'est à ce jour pas réalisé et ils estiment que l'on ne met pas tous les moyens pour en finir dans les délais. Le chantier traîne en longueur. Quant à l'alimentation en eau potable, les services chargés du projet ont été contactés en décembre dernier mais rien de concret n'est venu rassurer les plaignants. Pareil pour l'éclairage et l'alimentation en électricité, la Sonelgaz est pointée du doigt. L'un de nos interlocuteurs, « qui chaque jour passe voir où en sont les choses », fera remarquer qu'aucun poteau n'est encore dressé dans le décor. Pire, « les travaux d'assainissement sont à l'arrêt depuis au moins un mois et nous apprenons qu'il est noté dans un PV de constat administratif qu'ils ne sont qu'à 6% d'avancement » nous dit un attributaire. Deux ans de retard sur la livraison, c'est « insupportable pour nous dont la plupart vivotent actuellement dans des conditions d'hébergement très précaire », pestent les souscripteurs d'autant plus « qu'aucune date précise de la remise des clefs » n'est donnée. Ils font de ce fait savoir que la situation les pénalisent doublement sur le plan financier, se retrouvant accablés par l'obligation à la fois d'honorer des échéanciers de remboursement et des charges locatives, là où il logent actuellement. Ils attendent « l'intervention du wali » à qui ils ont adressé une requête depuis « deux mois ».