Depuis la mise en place du programme d'accompagnement des entreprises pour la certification lancé par le ministère de l'Industrie en 2001, seules 370 entreprises publiques et privées ont été certifiées sur 437 entités économiques inscrites à ce dispositif. C'est ce qu'a affirmé, hier, Telailia Abdallah, chef des études auprès du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. M. Telailia intervenait lors de l'ouverture des travaux de la première journée du Forum international de la qualité, organisé à l'hôtel Mercure d'Alger. Le nombre d'entreprises certifiées sur leur propres efforts dépasse 700 entités, a-t-il ajouté, en rappelant que l'apport de l'Etat ne dépassait pas 50% à cette époque. Depuis 2008, le département de Abdelhamid Temmar a décidé de revoir à la hausse l'apport financier à hauteur de 80%, à condition que le montant ne dépasse pas un million de dinars. Concernant l'accompagnement des entreprises (diagnostic, formation, rédaction des procédures et audit à blanc, assistance à la certification), l'apport financier des pouvoirs publics est fixé à hauteur de 80% à condition que le montant ne dépasse pas 2 millions de dinars. La certification aux normes internationales concerne les systèmes de management ISO 9001, ISO 22 000, ISO 14 000. « Afin d'inciter les entreprises à adhérer à ce programme, nous avons opté pour la simplification des procédures ainsi que pour l'augmentation de l'aide financière », explique ce responsable. Ledit programme permettra, selon lui, à de nombreuses entreprises de jouir d'un système intégré (O HSAS), en matière de respect de la qualité, du management et de l'environnement notamment. M. Tlailia a estimé que le processus de certification reste facultatif. Raison pour laquelle les entreprises nationales ne se bousculent pas au portillon du ministère de l'Industrie. Ceci étant, il a affirmé que l'éventuelle adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) obligera les entreprises publiques ou privés à s'inscrire dans cette démarche de la qualité. En outre, l'intervenant a souligné que le programme de certification des produits destinés au marché local et international sera lancé au cours de cette année. Celui-ci porte, explique-t-il, sur l'accompagnement d'une vingtaine d'entreprises disposant d'un potentiel à l'exportation. Pour sa part, Mohamed Aïssaoui, directeur général de l'Ianor, a déploré le fait que « l'Algérie n'ait pas donné à la normalisation sa place réelle ». Pour étayer ses propos, il dira que la Tunisie a réussi à exporter pour l'équivalent de 6 millions d'euros, et ce, grâce a une « forte » infrastructure de qualité. Par ailleurs, Abdelhak Lamiri, économiste et directeur de l'Insim, en rappelant que la productivité nationale reste toujours au même niveau des années 1970, a plaidé pour la recherche et le développement des systèmes de qualité à même d'améliorer la croissance et la productivité en Algérie.