Un nouveau programme national pour encourager les entreprises nationales à la certification de leurs systèmes de gestion sera lancé d'ici la fin du mois en cours. Elaboré par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements dans le cadre du développement de la normalisation et de la certification des entreprises algériennes, ce programme prévoit l'augmentation de la part de l'aide financière de l'Etat aux entreprises qui désirent faire certifier leur système de gestion, pour le porter de 50% actuellement à 80% du coût global des frais de certification. En effet, il suffira aux entreprises de retirer un cahier des charges, signer une convention avec le ministère et de présenter une facture comprenant le montant de la certification, pour se faire rembourser les 80% des dépenses consenties pour obtenir la certification de leur système de gestion, a expliqué M. Abdallah Telailia, chef d'études auprès du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, lors d'un Forum international de la qualité. Outre l'augmentation de l'aide financière de l'Etat, ce programme portera, également sur la simplification des procédures de remboursement des frais engagés par les entreprises dans le cadre de la certification, et ce, par la révision de la convention régissant la relation entre le ministère et les entreprises depuis 2001, a-t-il précisé. La certification qui est un acte volontaire peut procurer aux entreprises un avantage concurrentiel, mais aussi un outil de compétitivité qui établit la confiance dans leurs relations avec leurs clients dans un contexte marqué par une rude concurrence. M. Telailia estime que la certification des entreprises leur permet de répondre aux exigences du marché, d'améliorer leur organisation, d'augmenter l'efficacité dans les activités et de réduire les coûts de la production. Il est à souligner que dans le cadre de ce programme, l'aide financière de l'Etat sera aussi élargie à la certification des systèmes de management, de la sécurité des denrées alimentaires (norme ISO 22000) et celui de la sécurité et de la santé dans le milieu du travail (référentiel OHSAS 18001). Par ailleurs, selon M. Telailia, ce programme vise à aider un premier quota de 20 entreprises nationales à fort potentiel d'exportation, à certifier leurs produits et à soutenir le développement des organismes chargés du contrôle de la qualité tels l'Institut algérien de la normalisation (IANOR), l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) et l'Office national de la métrologie légale (ONML). Il est ainsi prévu la création de la maison de la qualité et de la mise en place de 25 antennes de l'ONML dont 10 dans le grand sud et 15 dans les Hauts-Plateaux, a-t-il avancé. Il s'agira aussi de l'accompagnement à l'accréditation de 32 organismes d'évaluation de la conformité (24 laboratoires et 8 organismes) et l'augmentation de la récompense pécuniaire du prix algérien de la qualité à 10 millions de DA (répartis entre les trois premiers lauréats) contre 2 millions de DA actuellement. Concernant le programme d'aide à la certification lancé en 2002, M. Abdallah Telailia a relevé que 435 entreprises ont bénéficié de l'aide de l'Etat pour l'accompagnement à la certification dont 370 entreprises avaient réussi à se faire certifier "ISO 9001" et "ISO 14001".