Les manifestants qui ont fermé avant-hier la RN12 à la circulation à Bordj Ménaïel, wilaya de Boumerdès, sont revenus hier à la charge pour exprimer leur ras-le-bol face au mépris affiché à leur égard par les autorités locales. Les responsables leur ont promis, le premier jour de la manifestation, d'intervenir auprès des services concernés pour qu'on leur verse, dans les 24 heures, les salaires des trois derniers mois de travail qu'ils ont assuré dans le cadre du dispositif d'insertion et de formation des jeunes. En consultant leurs comptes hier matin, ces jeunes se sont aperçus que rien n'avait été versé. Déçus, ils ont réinvesti la voie publique en fermant la route à partir de 10h. Des blocs de pierre, des troncs d'arbres, des glissières de sécurité entièrement arrachées et d'autres objets ont été éparpillés le long du tronçon autoroutier. Ce qui a contraint les automobilistes, fortement pénalisés, à emprunter des voies secondaires. On a en outre signalé plusieurs cas d'agression sur les usagers de la route. Un climat de terreur s'est installé dans toute la ville, totalement encombrée par des centaines de véhicules à la recherche d'une issue de secours. Les manifestants étaient seuls sur les lieux et au grand étonnement du reste de la population, les forces de l'ordre qui d'habitude sont mobilisées pour débloquer la route et assurer la sécurité des usagers, étaient totalement absentes hier.