Invité hier, du forum du quotidien arabophone El Hiwar, il cite toutes les contraintes auxquelles font face les partis de l'opposition depuis le début de l'opération de collecte des souscriptions des électeurs. «Nous avons dénoncé ces contraintes, mais le ministère de l'Intérieur ne bronche pas (…) ce comportement de l'administration représentée par le ministère et la Haute instance de surveillance des élections n'encourage pas les citoyens à aller voter et confirme l'absence de volonté politique d'organiser des élections transparentes et crédibles», affirme-t-il. Pour Mohcine Belabbas, le «mépris affiché par l'administration envers les partis de l'opposition n'a qu'un seul sens : freiner et interdire la mobilisation populaire et faire de ces élections un rendez-vous permettant aux citoyens de choisir librement leurs représentants et donner leurs avis sur le bilan négatif du gouvernement et des partis de la fraude et de la corruption». Le président du RCD se dit, par ailleurs, convaincu que le peuple algérien «est capable de choisir les politiques qui lui conviennent, les gestionnaires et les responsables compétents ainsi les programmes en mesure de sortir le pays de la crise actuelle». «La crise algérienne ne se règle pas uniquement avec l'embellie financière, ni avec la répression des opposants. Elle se règle pas aussi à travers le soutien des puissances étrangères qui oblige le gouvernement à recevoir n'importe quel candidat aux élections sans imposer le même traitement aux Algériens à l'étranger», ajoute-t-il, en référence au candidat à la présidentielle en France Emmanuel Macron, reçu par des responsables du gouvernement, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «La solution réside dans la résolution de la crise de légitimité qui a asphyxié les Algériens», précise-t-il. Par la même occasion, Mohcine Belabbas dénonce «l'offre insolite du quotidien public El Massa (arabophone) qui propose au RCD d'insérer sa publicité électorale dans le journal et, en contrepartie, ce dernier s'engagera à assurer la couverture de sa campagne électorale».