A la fin du mois de décembre 2015, le Conseil des Ministres, présidé par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait donné son accord pour la réalisation du grand port commercial à Cherchell. Les faits sont têtus. Le Premier Ministre Abdelmalek Sellal ne cessait de déclarer face aux micros des médias algériens lors de ses visites officielles à l'intérieur du pays, que l'Algérie a décidé de construire le grand port commercial centre à l'Ouest de Cherchell. Sur le papier, le site du grand port commercial indiquait qu'il sera construit à l'Est de Cherchell. Les citoyens avertis avaient remarqué cette incohérence autour de ce projet. Le début des travaux de ce grand port commercial avait été annoncé en grand pompe pour la fin de l'année 2016, reporté ensuite pour 2017. A présent les carrières éparses de la wilaya sont en cours de recensement sont en vue de l'enrochement du port. Le Conseil des Ministres ignorait totalement l'endroit où devait être érigé ce grand port commercial centre. Selon les chiffres officiels communiqués, ce port sera constitué de 23 quais, permettant la transit annuel d'un volume de 6,5 millions conteneurs et une quantité de 25,7 millions de tonnes de marchandises. Le coût initial du projet s'élève à 3,6 milliards de dollars US. Le délai de réalisation avait été fixé à 07 années. Les chinois à l'affût n'ont pas perdu leur temps. Juste après la décision du Conseil des Ministres (fin décembre 2015, ndlr), le 17 janvier 2016, face aux caméras, nos amis chinois signent une convention de partenariat avec les autorités algériennes pour « verser dans leur escarcelle » cet autre projet d'une envergure continentale. Le mégaprojet (grand port commercial centre, ndlr) sera financé par les chinois qui vont bénéficier par la suite de l'exploitation dès sa mise en service, pour une période de 35 ans. Des zones industrielles seront crées. La compagnie maritime chinoise COSCO (China Ocean Shipping Company) s'est accaparée d'une concession de 35 ans en 2009 pour l'exploitation de 02 terminaux à conteneurs au port de Pirée (Grèce). Après la signature de l'accord, ce sera le tour du grand port commercial centre d'El Hamdania (Tipasa), dont le site selon des éminents experts, n'est pas approprié pour abriter une infrastructure maritime d'une telle importance. Les chinois disposent de toutes les latitudes pour s'étendre sur le continent africain avec les moindres frais, grâce à ses attaches en Méditerranée (Pirée et El Hamdania). A ce jour, l'étude n'est pas encore terminée. Au mois de septembre 2016, un bateau chinois effectuait la bathymétrie au large du site. Des directions de la wilaya de Tipasa avaient été saisies le 16 février 2016, afin de consulter un plan du port conçu par l'ex. Ministère des Transports. Les travaux du grand port commercial centre El-Hamdania aura des impacts désastreux sur les patrimoines culturels (21 canons du 16ème siècle immergés sur le site, maison du célèbre violoniste Iguerbouchène) ; environnemental (forêt, flore et faune marines, plages, criques) ; agriculture ; habitations ; axes routiers ; ressources halieutiques. Tous les textes de lois relatifs à la protection des zones du littorales et leur valorisation avaient été ignorés. Les initiateurs du projet n'avaient pas présenté les variantes aux hautes autorités du pays avant de la décision. L'Etat a regroupé 02 Ministères en un seul. Tant mieux si pour épargner les pertes de temps pour les projets. Boudjemâa Talaï avait été désigné à la tête de ce super Ministère des Transports et des Travaux Publics, afin de faire activer le dossier et les procédures inhérentes à ce projet du grand port commercial centre. Un chapitre avait été entamé par nos amis chinois. Selon de sérieuses sources qui restent à confirmer, les chinois auraient déjà signé un contrat avec une société algérienne de sécurité. Le contrat se chiffre à plusieurs milliards de centimes, jusqu'à donner le tournis. Quiproquo, précipitations, opacité, déclarations incohérentes, autant d'anomalies qui laissent perplexes les rares personnes averties.