La décision revient au président du parti, Hocine Aït Ahmed, qui s'adressera aux membres du conseil à travers un message audiovisuel. Le Front des forces socialistes (FFS) tient, depuis hier, son conseil national ordinaire au siège du parti à Alger. Le 1er secrétaire national, Karim Tabbou, dont le mandat de deux ans est arrivé à expiration, a présenté à l'ouverture des travaux son bilan devant les membres du conseil. Un bilan dont il semble satisfait, marqué par une action musclée, à savoir la radiation de huit maires à cause de leur participation à une conférence nationale organisée en 2008 par le président de la République. Un rendez-vous qui a été boycotté par le FFS. Le sort de M. Tabbou sera connu aujourd'hui. La décision revient au président du parti, Hocine Aït Ahmed, qui s'adressera aux membres du conseil à travers un message audiovisuel. En attendant la décision d'Aït Ahmed, tout porte à croire que M. Tabbou sera reconduit dans ses fonctions. Outre cette question organique, le président du FFS donnera son analyse sur la conjoncture socio-politique et économique du pays. Une conjoncture entachée par une masse de scandales de corruption éclaboussant des hauts dirigeants de l'Etat. A l'ouverture de la session, le FFS a commencé par célébrer la Journée mondiale de la femme en la dédiant à la femme palestinienne. Des représentants de factions palestiniennes y ont pris part, dont le FPLP, le FDLP. Cela en présence également d'un représentant de l'ambassade de Palestine à Alger. M.Tabbou s'est exprimé lors de cette célébration, affirmant l'attachement du FFS à la cause palestinienne. Une cause que « les régimes arabes défendent de moins en moins », regrette-t-il. Karim Tabbou a souligné l'engagement de la femme palestinienne dans le combat libérateur de la Palestine, à l'instar de la femme algérienne qui avait joué un grand rôle pendant la Révolution. « Je ne trouve pas les mots pour dire mon admiration pour le combat multiforme que la femme palestinienne mène aujourd'hui (…) », a-t-il dit avant de revenir sur la situation de la femme arabe, en général, et algérienne, en particulier. Une situation qui est loin d'être reluisante. « Le chemin est ardu, parce que dans notre société, la femme est doublement opprimée et réprimée. Si la précarité sociale oblige de larges pans de la société à devenir des clientèles du pouvoir ou à entrer dans les réseaux d'allégeance, elle jette la femme dans la rue, dans la prostitution, dans la servitude », a-t-il dénoncé. M. Tabbou n'a pas omis de souligner le poids des « archaïsmes encore bien vivants » dans notre société. Promettant de donner à la femme toute sa place au sein des instances du parti, M. Tabbou réaffirme l'exigence du FFS de l'abolition du code de la famille, et ce, afin de « consacrer le principe fondamental d'égalité entre les citoyens ». Une revendication à laquelle le porte-parole du FFS « ne renoncera jamais ». Il a rappelé, à l'occasion, les sacrifices de générations de militantes, toutes tendances confondues. Des générations qui, selon lui, « ont labouré des sillons revendicatifs et semé les idéaux de liberté (…) ».