L'enveloppe financière destinée au congrès est estimée à 4,5 milliards. Le FFS s'apprête à tenir son congrès national, prévu pour les 4, 5 et 6 septembre prochain. Des mesures à même de faciliter sa tenue ont été prises. En ce sens, le plus vieux parti de l'opposition a procédé à l'amendement de la loi portant organisation du congrès national, dont l'enveloppe financière est estimée à 4,5 milliards. «La commission chargée de cette mission a été élargie à la base militante», a indiqué hier le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, lors d'une conférence de presse animée au siège du parti, à Alger. Ladite commission est composée de 21 membres. Un tiers issu du conseil national, un tiers élu de la base militante et un tiers composé de personnalités désignées par le président du parti. Cette mesure a été prise à l'issue d'une session ordinaire du conseil national du parti, qui s'est tenue le week-end dernier à Alger. Dans la résolution politique adoptée à cet effet, le FFS dresse un tableau des plus sombres, voire des plus pessimistes quant à la situation du pays. Le parti de Hocine Aït Ahmed voit tout en noir. Sur le plan politique, «le pays traverse une situation particulièrement dangereuse. Les indices d'une explosion politique et sociale à grande échelle sont visibles». Quant à la situation économique de l'Algérie, le FFS est plus sceptique que jamais. «L'absence de stratégie de développement national cède la place à l'improvisation économique...» lit-on dans un document distribué à la presse. Au sujet de la participation du FFS aux prochaines élections locales, M.Tabbou a indiqué que la question n'a pas été tranchée. «On s'exprimera sur le sujet dans les prochains jours. Pour cela nous sommes prêts à organiser une session extraordinaire. Néanmoins, on ne peut se prononcer sans avoir l'avis de la base militante du parti.» Avant d'ajouter que la prédominance c'est à la participation à ces nouvelles échéances électorales estime M.Tabbou. Au sujet de l'assassinat du jeune Sadi, la semaine dernière par le député Smaïl Mira, dans la région d'Aït Melikèche en Kabylie, le secrétaire national du Front des forces socialistes, a dénoncé cet acte. Sur le volet relatif à la présentation par le FFS du rapport financier tel que cela est exigé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le premier secrétaire du plus vieux parti de l'opposition, a indiqué que «ce rapport a été déjà présenté». «Nous sommes un parti légaliste qui ne fuit jamais les lois de la République», déclare Karim Tabbou. Par ailleurs, dans un message adressé aux participants à la session ordinaire du conseil national du FFS, Hocine Aït Ahmed a fait une brève analyse de la situation politique, sécuritaire et économique du pays.