La filière oléicole a connu un grand développement et une extension significative dans les régions sahariennes ces dernières années, en raison de l'engouement enregistré chez les cultivateurs locaux motivés par les différents programmes de soutien agricoles. Ceci a contribué à l'extension de l'olivier à Biskra, El-Oued, Laghouat et Ouargla à la faveur du PNDA. Faïza Bensayah, représentante du commissariat au développement de l'agriculture dans les zones sahariennes CDARS, dont le siège est situé à Ouargla affirme la surface dédiée à cette filière a atteint les 12.973 ha en 2015. La production oléicole (Olive à Huile) en zones sahariennes est quant à elle de 80.650 Qx, tandis que la production destinée à la conserverie est de 139 405 Qx soit un taux de 63 % par rapport à la production en zones sahariennes, a-t-elle déclaré. L'olive de table est produite principalement dans les wilayas de Biskra, Laghouat et El Oued, avec un rendement moyen de 13,1 kg/arbre sachant que le rendement moyen national est de 19,2 kg/arbre. Le faible rendement enregistré au niveau du Sahara s'explique par l'introduction nouvelle de l'olivier à travers ces régions et le manque de technicité, ainsi que la période d'adaptation variétale ce qui nécessite selon les techniciens, une compréhension des contraintes naturelles et climatiques avec une amélioration des systèmes de production adaptés à ces régions qui présentent des caractéristiques écologique relativement différentes de celles des zones traditionnelles de cette culture au Nord du pays. La réussite du projet de développement oléicole dans les région arides, est conditionnée par différents facteurs capables de corriger le stress hydrique comme le respect des techniques culturales, le choix de sols adéquats et d'une variété peu exigeante en eau et enfin et surtout par le niveau d'organisation et d'engagement des différents acteurs de la filière qui doivent maîtriser le processus allant de la production jusqu' à l'obtention du produit final qui doit être de qualité, selon le conférencier Hocine Doufane de l'université Mouloud Maamri de Tizi-Ouzou.