Mascara, Tlemcen et Béjaïa figurent en tête de liste des wilayas à fort potentiel en termes de production d'olives pour l'année 2017. Pour améliorer la production dans cette filière, la priorité devrait être accordée à l'accompagnement des oléiculteurs. En effet, le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche a estimé avant-hier, selon un communiqué repris par l'APS, que la production nationale de la filière oléicole s'est établie à 6.844.606 quintaux en 2017 pour une valeur de 160.283 millions DA. Trois wilayas à fort potentiel de production d'olives se sont distinguées pour l'année 2017. Il s'agit de Mascara avec une production de 800.000 qx, Tlemcen avec une production de 730.000 qx et Béjaïa avec une production de 600.551 qx. Ces régions produisent différents types d'olives. Ainsi, la production a été de 2.928.812 qx d'olive de table, de 3.915.794 qx d'olive à huile, souligne le communiqué, alors que la production d'huile avait atteint 685.215 hectolitres en 2017. Il faut savoir que sur 60.969.641 arbres, 36.117.825 oliviers sont en production, englobant une superficie de 432.916 hectares. Le rendement de la filière oléicole en 2017 était de l'ordre de 19 kg/arbre et 17,5 litres/quintal. Dans ce sens, le département de l'Agriculture compte promouvoir et encourager la filière oléicole, en accompagnant et en prenant en charge les préoccupations des oléiculteurs dans le but de créer «un label pour l'huile d'olive de table», à l'image de celui de Deglet Nour, précise la même source. Cette filière oléicole est organisée à travers un conseil national interprofessionnel, composé de producteurs et transformateurs, entre autres. D'ailleurs, une assemblée générale élective de l'ensemble des professionnels de la filière oléicole a élu avant-hier M. Belaassia M'Hamed en qualité de président du Conseil national interprofessionnel. D'autres filières – maraîchère, ail et oignon, pomme de terre, avicole et viande rouge – ont également organisé récemment des assemblées générales pour l'élection des présidents des Conseils nationaux interprofessionnels. 500 000 ha dédiés à la filière oléicole Le directeur de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Omari Chérif, avait déclaré, en mars dernier, que les surfaces agricoles consacrées à l'oléiculture étaient estimées à 500.000 hectares. «La politique suivie par le secteur en matière de développement de la production oléicole dans le pays a permis d'obtenir des résultats positifs dans cette filière agricole vitale», avait indiqué M. Omari, ajoutant que «l'Algérie dispose de grands moyens pour le développement et le soutien de cette filière». Avec une production annuelle estimée à 90 millions de litres d'huile d'olive, l'oléiculture nécessite l'organisation et la protection de la filière, ainsi qu'une meilleure commercialisation du produit algérien sur les marchés externes, mais également «l'élargissement des superficies consacrées à l'oléiculture et l'orientation des investisseurs vers les activités de transformation, outre l'organisation des opérations d'irrigation sur des bases scientifiques et l'utilisation de technologies de pointe dans le domaine oléicole et de techniques de conservation et de stockage», a précisé ce responsable. Enfin, si l'Algérie veut avoir sa part dans le marché mondial de la filière oléicole, il est impératif qu'elle améliore sa production en termes de quantité et de qualité et doit se conformer aux normes internationales.