C'est en tout cas la prévision de la Banque mondiale sur l'évolution de l'économie algérienne sur la période 2017-2019. L'institution de Bretton Woods fait constater qu'à moyen terme ce rééquilibrage des finances publiques, nécessaire à l'économie algérienne, devrait se traduire par une baisse de la croissance en raison d'une réduction des dépenses publiques, mais va aider en parallèle à réduire davantage les déficits budgétaires et du compte courant de l'Algérie. Dans son rapport de suivi de la situation économique de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), la Banque mondiale prévoit une évolution en moyenne de 1,2% du PIB réel durant la période 2017-2019. Pour 2017, la Banque mondiale anticipe une croissance de 1,5% qui va se réduire à 0,6% en 2018 avant de remonter à 1,5% en 2019. S'il est vrai que les mesures anti-crise devraient porter un coup à la croissance, elles sont néanmoins nécessaires pour faire tomber la fièvre des déficits. Sur ce point, la Banque mondiale estime que l'Algérie sera en mesure de ramener son déficit à -4,7% en 2017, puis à -1% en 2019, qui pourra être comblé par l'émission de nouvelles dettes du fait de l'épuisement de l'épargne publique, ce qui pourrait porter le ratio de la dette au PIB à 14,6% en 2018 et à 20,4% en 2019. Les projections de cette institution indiquent aussi une diminution progressive du déficit du compte courant de l'Algérie, qui tombera à moins de 10% en 2019. Un peu optimiste mais réalisable.