Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a affirmé mardi à Madrid que l'Espagne "continuera d'être ferme" avec le Maroc sur le respect des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. "Si nous voulons parvenir à une solution" au conflit du Sahara occidental "il faut être ferme avec le Maroc, en ce qui concerne les droits de l'homme, et l'Espagne l'a été", a souligné le chef de la diplomatie espagnole devant la Commission des Affaires étrangères du Congrès des députés (Chambre basse du Parlement). "Le Maroc doit faire plus d'efforts", en matière de respect des droits de l'homme, particulièrement en ce qui concerne la situation des militants sahraouis emprisonnés dans ce pays, a affirmé M. Moratinos qui s'est dit "favorable" à ce que la MINURSO puisse superviser les droits de l'homme. Tout en reconnaissant que la position des Sahraouis par rapport à celle du Maroc "n'est pas la même", M. Moratinos a estimé que "les forts et les faibles doivent assumer leurs responsabilités" pour faciliter une solution au conflit sahraoui. Le statut avancé accordé par l'UE au Maroc est "la voie la plus exigeante" pour que le gouvernement marocain "fasse des progrès" dans le domaine des droits de l'homme, a dit M. Moratinos qui s'est déclaré "convaincu" que la nouvelle relation entre les 27 et ce pays peut être "le meilleur levier" afin de rendre possible une solution définitive au conflit sahraoui. "Nous ne sommes pas dans une situation pire que celle qui a prévalu dans le passé. Il y a une nouvelle dynamique", a-t-il estimé en rappelant que lors de leur dernière rencontre du mois de février au Etats-Unis, le Maroc et le Front Polisario avaient accepté que chaque partie expose à l'autre sa proposition pour trouver une solution au conflit.