Une vingtaine d'élus des APC de Béjaïa ont de nouveau observé hier un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer « l'application par l'administration du code communal », afin de permettre à leurs assemblées de « renouer avec leur fonctionnement normal ». Les élus de ces collectivités (Toudja, Aït Melikech, Chemini, Timezrit, Tinebdar et Melbou) reviennent ainsi à la charge pour interpeller le wali sur le blocage qui touche les assemblées. A signaler qu'une réunion, ayant regroupé, il y a quelques mois, le wali avec les élus municipaux, n'a pas satisfait ces derniers. Seules deux décisions ont été prises depuis cette réunion : les maires de Toudja et d'Aït Melikech ont été suspendus de leurs fonctions par le premier responsable de la wilaya après que ces derniers eurent fait l'objet de poursuites judiciaires. L'APC qui a le plus fait parler d'elle est sans conteste celle de Toudja. Le chef de daïra avait même été séquestré par des personnes qui réclamaient la réhabilitation du maire suspendu de ses fonctions. Le wali a promulgué, le 3 février, un arrêté de substitution du P/APC par le chef de daïra. A Aït Melikech, le nouveau successeur du maire déchu tarde à désigner les organes de l'assemblée, dénonce un élu. A Timezrit, après le décès du P/APC, les élus de la liste majoritaire (RCD) n'ont pas élu un successeur. Le chef de daïra a alors été désigné pour gérer la commune. Madjid Ahfir, élu municipal, réclame « la dissolution de cette APC et la réélection d'une nouvelle assemblée ». Une dissolution qui ne saurait, toutefois, être prononcée que par un Conseil des ministres. Voilà une aberration législative qui pénalise des centaines d'APC à travers toute l'Algérie.