Les deux pays s'engagent aussi à unir leurs efforts pour la résolution de la crise libyenne qui dure depuis 2011. C'est le résultat de la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, arrivé à Alger lundi dernier pour préparer le «déplacement prochain du président, Emmanuel Macron». Le chef de la diplomatie française, qui a été reçu par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue algérien, Abdelkader Messahel, a eu, en effet, des échanges avec ses interlocuteurs sur plusieurs questions. «L'agenda est dense et nous avons convenu ensemble de maintenir un contact quasi permanent et régulier sur toutes les questions qui nous interpellent, et l'évolution des situations dans notre région», a expliqué Abdelkader Messahel, lors d'un point de presse animé conjointement avec Jean-Yves Le Drian. Selon lui, la visite du ministre français «a permis aux deux parties de procéder à une évaluation de l'état de nos relations bilatérales qui sont denses et multiples». «Ces relations doivent être densifiées davantage, élargies et renforcées dans tous les secteurs», ajoute-t-il dans une déclaration reprise par l'agence APS. Et de préciser que «cette évaluation est porteuse de projets nouveaux», car, «en plus de la prochaine visite en Algérie du président Emmanuel Macron, qui doit être bien préparée, nous avons des échéances de l'architecture que nous avons mise en place». Dans la foulée, Abdelkader Messahel annonce «des rencontres prochaines au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères des deux pays, la réunion du Comité mixte économique France-Algérie (Comefa) ainsi que du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui doit se tenir à la fin de cette année à Paris». Pour sa part, Jean-Yves Le Drian affirme avoir été mandaté par le président Emmanuel Macron pour effectuer cette visite en Algérie et exprimer «le message d'amitié de la France et du peuple français envers l'Algérie et son peuple». «Je suis venu dans un esprit de confiance et avec la volonté de donner à notre relation une dynamique nouvelle, un partenariat de qualité, tant nos liens sont forts et doivent être renforcés dans les mois et les années qui viennent», indique-t-il, précisant que «la prochaine visite d'Emmanuel Macron en Algérie figure aussi à l'ordre du jour de cette visite». Les deux ministres ont eu également, indique Jean-Yves Le Drian, «des discussions très approfondies autour de questions régionales et internationales avec comme axe commun le combat contre le terrorisme». «C'est cette détermination qui nous amène à souhaiter une solution politique en Libye», enchaîne-t-il. Selon lui, l'Algérie et la France ont convenu de «conjuguer leurs efforts pour aboutir à une solution politique inclusive permettant le maintien de l'intégrité du territoire libyen et un processus de paix devant aboutir à une sérénité retrouvée». «Nous avons longuement échangé sur la situation au Sahel et au Mali avec la volonté commune d'aboutir à la mise en œuvre de l'accord d'Alger auquel nous tenons beaucoup, car c'est le seul moyen de lutter contre le terrorisme», soutient le chef de la diplomatie française.