La palmeraie de Kalat Cheikh Bouamama, îlot de verdure au milieu d'une région semi-aride, qui avait subi les effets néfastes des récentes inondations, tente de survivre à ce péril. Une oasis, submergée à plusieurs reprises par les eaux pluviales mais surtout par les crues intempestives des oueds, offre une image de désolation en bien des lieux. Celle-ci avait été presque vidée de sa substance vivifiante et de sa sève nourricière. Toutes les tentatives contre son dépérissement, même les plus audacieuses des fellahs ont été vaines. Dès lors, pour la restauration de cette oasis et la réhabilitation de ses fougaras, des décisions fermes ont été prises par l'Etat. Plus de 800 palmiers dattiers (Djebars), de variétés locales renommées, telles que Aghras, Fegous et Timouissa, ont été fournies aux fellahs en vue d'une régénérescence de la palmeraie. En ce qui concerne l'eau d'irrigation, seul palliatif contre l'aridité du climat, les deux fougaras principales, notamment celle de Sid Hadj Bahous, ont été complètement restaurées et équipées par la DSA, nous dira le subdivisionnaire M. Bouzebouja Med Réda. « Alors que les canaux d'irrigation, soit 990 ml couverts et 150 m à ciel ouvert sont, dit-il, en voie de concrétisation ». En outre, pour mettre un terme définitif aux débordements des oueds, une enveloppe avoisinant les 7 milliards de cts a été consacrée à la construction d'un mur de soutènement sur les berges protégeant cette palmeraie, sur près de mille mètres linéaires. Notons aussi qu'afin de combler le profond fossé creusé entre le rural et l'urbain, la direction générale du développement agricole des zones arides et semi-arides a préconisé, par une correspondance adressée à la DSA, l'insertion de la population oasienne de cette localité dans le programme du renouveau rural par le biais du PPDRI.