La commune de Moghrar, qui sombrait dans l'anonymat, a longtemps souffert du manque de moyens et de bien d'autres commodités de base. Tous les projets PCD ou presque, en termes d'infrastructures nécessaires, ont été réalisés. C'est dans cet esprit que nous avons été amenés à visiter cette oasis. Là où auparavant le temps semblait avoir suspendu son vol. Parallèlement à ces opérations, d'autres actions, visant notamment la restauration des ksour et les zones archéologiques ainsi que la redynamisation du musée de Kaâlat Cheikh Bouamama, d'un centre culturel et d'une bibliothèque municipale dotée de 3 000 titres et connectée au réseau Internet, sont venus consolider le champ culturel de cette commune de près de 4 000 habitants. Située sur la RN 6 à 50 km au sud d'Aïn Sefra, Moghrar a bénéficié de 147 logements sociaux locatifs et autant sinon plus, en habitat rural. « Il a été impératif de mener en amont un travail de proximité à l'endroit des populations de la commune et de ses agglomérations secondaires », nous dira le P/APC. Une commune à vocation agricole (phoéniculture et arboriculture entres autres). Sa longue palmeraie, submergée à plusieurs reprises par les eaux pluviales, avait été vidée, pour un temps, de sa substance vivifiante et de sa sève nourricière. Or, la première préoccupation du fellah, c'est l'eau d'irrigation. A ce propos, des décisions fermes ont été prises pour la restauration de la palmeraie et la réhabilitation de ses sources. Notons, au passage, que la palmeraie de Tiout et celle de Moghrar sont inscrites sur la liste de la convention de Ramsar. Pour les aspects liés à l'amélioration urbaine de Kaâlat Cheikh Bouamama, une localité sise à quelque 6 km, en contrebas de Moghrar, l'on constatera, en termes de santé publique, que, par une initiative du maire, nommé parfois sous le sobriquet de « Maire courage », l'annexe de l'APC de Kaâlat Cheikh Bouamama a été transformée, par son propre personnel, en un centre de santé équipé et d'un logement en voie de réalisation pour le médecin permanent. Amélioration du cadre de vie Notons également que l'ensemble des rues et ruelles sillonnant cette localité ont été récemment goudronnées et ce, en plus des 6 km la reliant à la RN 6, réalisée en béton bitumé. D'autres actions portent sur la réhabilitation du réseau d'eau potable et l'installation de l'éclairage public, jusque-là peu existant. Certes, les nouveaux projets d'équipements collectifs du programme 2009 ont été largement entamés, alors que d'autres préoccupations se font jour pour une amélioration du cadre de vie des fellahs. Une population qui, très bientôt, bénéficiera aussi de la modernisation de la ligne ferroviaire Mecheria-Bechar. Il n'est pas inutile d'indiquer, qu'au titre des différents programmes, la quasi-totalité des points noirs ont été éradiqués. Cependant un point important persiste, celui d'une pharmacie, alors que sa structure existe en plein centre du chef-lieu. En somme, sur le plan de l'aménagement urbain, le constat est assez visible dans les localités de Moghrar, Kaâlat Cheikh Bouamama, Sam et Ammar. Notons, pour conclure, que la direction de la PME/PMI et autres organismes ne cessent de conjuguer leurs efforts en vue de réanimer l'artisanat et le savoir-faire de ces localités jusqu'alors négligés et en voie de déperdition, notamment la vannerie et autres produits du terroir, sources de revenus.