Les plages non surveillées, car c'est d'elles qu'il s'agit, sont de plus en plus prisées aussi par des familles, qui ont à cœur de se mettre à l'abri des regards des autres. Le manque d'hygiène, ajouté à la confusion et à l'anarchie qui règnent dans les plages dotées d'un dispositif de surveillance, est la cause principale de cette fuite vers les zones déclarées interdites à la baignade. «Cela nous permet de fuir ces regards inquisiteurs sur des plages sales, mal gérées et très souvent fréquentées par des hordes de jeunes sans éducation et aux comportements douteux», affirment sans ambages certains. Situés dans des zones difficilement accessibles, ces lieux sont pourtant très fréquentés. «C'est à pied que nous y allons, il faut d'abord connaître l'endroit et ensuite marcher à pied pour arriver à notre coin préféré», reconnaît un des adeptes de ces zones, au fin fond de la région forestière d'Oued Z'hor. Si l'ambiance estivale est au rendez-vous du côté de ce littoral, fermé depuis deux décennies pour des considérations sécuritaires, la mer demeure un réel danger en l'absence d'un dispositif de surveillance de la baignade. Plus à l'est, à Beni Belaïd, c'est par embarcation qu'on accède à l'une de ces plages interdites à la baignade. Tout au long du littoral qui s'étend sur 120 km, les plages isolées et non surveillées sont nombreuses. C'est dans ce sens que les services de la Protection civile tentent de sensibiliser sur les risques de baignade dans ces zones. Ils rappellent que sur 52 plages recensées, 25 ne sont pas surveillées et sont par conséquent déclarées interdites à la baignade. Situées un peu partout, à Beni Ferguene, Oued Z'hor, Beni Belaïd, mais aussi sur la Corniche, à l'ouest de la wilaya, où certains s'aventurent pour les découvrir, ces plages sont d'une nature très dangereuse. Chaque saison, plusieurs cas de noyade sont recensés dans ces zones ne disposant d'aucun dispositif de surveillance.