Dans une tribune dans Rue 89, Fayçal Megherbi, conseiller juridique du MRAP, souligne que « l'affiche susvisée tombe sous le coup des dispositions de l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse qui prévoit les principes suivants : ‘Ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement.' » Et de préciser que « ce support de propagande illicite, qui ne traduit ni les demandes ni les besoins du peuple français, ne peut viser que la division de la cohésion de la société nationale. Ce qui est dangereux et menaçant pour la sûreté, la sécurité et l'ordre public ». « L'Islam et l'Algérie font partie de l'histoire de la France et des racines de la nation française d'aujourd'hui. La preuve la plus convaincante est la composition du gouvernement actuel, formé de personnalités politiques issues de cette diversité qui fait de la France un pays multiculturel. » Et d'ajouter que « la loi n° 72-546 du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme complétant l'article 1er de la loi du 10 janvier 1936 relative aux groupes de combat et milices privées permet au président de la République de prononcer par décret, en Conseil des ministres, la dissolution des associations ou groupements de fait qui : '(…) provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupement de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée'. »