L'attente de plus d'un an de dizaines de millions de fans de l'une des séries télévisées les plus populaires de l'histoire de la télévision a pris fin dimanche soir aux Etats-Unis et parfois en pleine nuit pour les plus endurcis des aficionados en Europe. Cela en valait la peine, si l'on en croit la réaction de milliers de spectateurs dès les premières minutes de l'épisode intitulé Dragonstone (La pierre de dragon). L'intérêt a été tellement intense qu'il a fait crasher le site de HBO.com, qui produit et diffuse la série, en raison du pic de visiteurs pendant la première moitié de l'épisode. Les critiques semblent aussi au diapason pour saluer le retour des — quelques — survivants parmi les Stark, Lannister et autre Greyjoy et bien sûr de Daenerys Targaryen, qui, avec l'aide de ses dragons, veut conquérir Westeros et s'asseoir sur le trône de fer. «Très peu de séries peuvent nous donner autant d'action et d'excitation que l'épisode final de la saison 6 de ‘‘Game of Thrones'' et il y en a sans doute encore moins qui sont capables de faire en sorte qu'un épisode de début de saison donne autant de plaisir», s'extasiait le Hollywood Reporter juste après la diffusion. «Amertume» «Il y a donc un peu d'amertume à ce que l'hiver soit là et que la fin soit en vue», ajoute la publication spécialisée. «Comme c'est le cas pour chaque premier épisode de Game of Thrones, le rythme est lent», note Lorraine Ali dans le Los Angeles Times. Et d'ajouter que «David Benioff et D.B. Weiss, les pères de la série, ont encore une fois réussi leur coup et même avec un peu plus d'humour que les saisons précédentes». Dragonstone est le premier des 13 épisodes qui vont conclure la série en deux courtes saisons. Arya Stark (Maisie Williams) qui a démontré dans le nouvel épisode qu'elle avait profité à plein des leçons données par la secte des «Sans Visage» va enfin se venger du massacre des siens lors du Mariage Rouge. Cersei Lannister (Lena Headey) est la reine des sept royaumes, mais tente de trouver des alliés pour mieux asseoir son pouvoir qu'elle sent menacé par le tout frais couronné roi du Nord, Jon Snow (Kit Harington). Le cameo d'Ed Sheeran, le roux hirsute de la pop, aux multiples Grammys, en soldat chantant, n'a pas fait l'unanimité. Bon nombre de spectateurs ont fait savoir leur déplaisir et le quotidien Variety a jugé la chose «ridicule». Cette série, l'une des plus sombres et des plus controversées jamais réalisées, est critiquée depuis ses débuts en 2011 sur la chaîne HBO pour son extrême violence.