En fin de matinée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,04 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat d'août gagnait 14 cents à 46,54 dollars. «Les cours sont presque stables avant la publication des données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui devraient faire état d'une nouvelle baisse», a jugé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. Selon la médiane d'un consensus d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves de brut auraient reculé de 3,5 millions de barils, celles d'essence de 1,3 million de barils, tandis que celles de produits distillés auraient augmenté de 1,2 million de barils pour la semaine achevée le 14 juillet. Mais selon les données publiées par l'American petroleum institute (API), fédération privée jugée moins fiable que les données officielles du département américain de l'Energie (DoE), les réserves américaines ont augmenté la semaine passée. «Il faut noter que les baisses marquées des réserves ces deux dernières semaines n'ont pas vraiment profité aux prix, tant les investisseurs préfèrent rester prudents», a remarqué Mme Ozkardeskaya. Les marchés s'inquiètent notamment de l'accord qui lie l'Opep à d'autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production et permettre au marché mondial de se rééquilibrer. L'Equateur, avide de devises à cause de la chute des cours du brut et d'un important déficit fiscal, va augmenter sa production de pétrole en dépit de l'accord, a déclaré lundi le ministre du Pétrole, Carlos Pérez. «La volonté affichée de l'Equateur d'augmenter ‘‘graduellement'' sa production ne contredit pas directement l'accord, et la quantité de brut qui est en jeu ne menace pas le marché mondial», ont tempéré les analystes de JBC. «Mais cela devrait augmenter la pression sur les grands producteurs du Moyen-Orient, d'autant plus que les marchés s'inquiètent de voir les extractions s'envoler en Libye et au Nigeria», ont-ils ajouté. Les deux pays africains, membres de l'Opep mais exemptés de limiter leur production, ont été invités à Saint-Pétersbourg, en Russie, où l'Opep et ses partenaires tiendront deux réunions de suivi de l'accord, samedi 22 et lundi 24 juillet.