Afin de décider s'il y a lieu de prolonger l'accord de réduction de la production en vigueur depuis le début de l'année ou d'y mettre un terme, l'Opep fera le point en novembre, a déclaré sur Kuwait TV le ministre du Pétrole koweïtien, Essam el Marzouk. «Lors de notre prochaine réunion, fin novembre (...) les éléments les plus importants concerneront le sort de l'accord afin de savoir s'il faudra prolonger ou cesser la réduction de la production», a-t-il dit. Les stocks pétroliers ont diminué plus que prévu ces dernières semaines, a encore observé le ministre. L'Opep a dit au début du mois attendre un meilleur respect de son accord de baisse de la production, au terme d'une réunion de deux jours avec d'autres producteurs à Abou Dhabi, qui avait surtout servi à tancer quatre pays à la traîne des efforts engagés pour rééquilibrer le marché mondial. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres pays se sont engagés à réduire la production de 1,8 million de barils par jour (bpj) jusqu'en mars 2018 pour résorber l'offre excédentaire de brut. Mais l'Irak et les Emirats arabes unis, membres de l'Opep, ne respectent pas leurs obligations, selon les sources secondaires que l'Opep utilise pour surveiller sa production. De même le Kazakhstan et la Malaisie, non membres de l'Opep, ont augmenté leur production ces derniers mois, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Lors d'une réunion tenue en juillet en Russie, les Emirats et l'Irak avaient confirmé leur engagement envers l'accord mais sans proposer de solution concrète pour atteindre leurs objectifs de production, selon des sources. Les deux pays contestent les estimations de leur production par les sources secondaires. Les prix du pétrole remontent Les prix du pétrole remontaient légèrement hier en cours d'échanges européens dans un marché hésitant après un point sans surprise de l'Opep et de ses partenaires et avant les données hebdomadaires sur les réserves américaines. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 51,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 17 cents à 47,54 dollars. Après avoir fortement monté vendredi, puis corrigé brutalement avant-hier, les prix s'inscrivaient en légère hausse, trahissant l'indécision du marché. La réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, dont des délégués se retrouvent tous les mois pour jauger des développements de l'accord de baisse de la production, n'a pas fourni de nouveaux indices aux investisseurs sur l'état du marché. «L'Opep n'a pas donné d'indications sur ses plans pour le futur de ses baisses de production. Le ministre du Koweït du Pétrole a affirmé que la décision de prolonger ou non l'accord serait prise lors de la réunion officielle de novembre», a noté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. «Les marchés vont désormais attendre les données sur les réserves américaines, dont l'American Petroleum Institute (API) fournira un premier aperçu après la clôture européenne», a ajouté Henry Croft, analyste chez Accendo Markets. Les données hebdomadaires de l'API précèdent celles du Département américain de l'Energie (DoE) publiées mercredi en cours de séance européenne, et jugées plus fiables par les marchés. Pour la semaine achevée le 18 août, les réserves de brut pourraient avoir reculé de 3,5 millions de barils, celles d'essence d'un million de barils et les réserves de produits distillés pourraient rester stables, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg.