Le stade communal de football se trouve dans un piteux état, la clôture est détériorée, les sanitaires insalubres. Pourtant, cette infrastructure a été rénovée en 2010 pour près de deux milliards de centimes, confie un élu communal. Actuellement, une autre enveloppe de 160 millions de centimes a été dégagée par la wilaya pour une deuxième opération de réfection. La salle polyvalente, exiguë et sous-équipée, est fermée depuis longtemps. La maison de jeunes est détournée de sa vocation, car cédée au secteur de la santé d'Ahnif en 2013. L'inexistence des infrastructures, notamment sportives, est liée, selon le P/APC d'Ath Mansour, au manque d'assiettes foncières pour la réalisation de tels projets. «Les terrains de la commune appartiennent à des particuliers. Il est difficile d'acquérir une assiette foncière. Le prix du mètre carré fixé par les services des Domaines est 10 fois inférieur à celui exigé par les propriétaires de ces terrains. Néanmoins, nous avons un projet d'un foyer pour jeunes qui a atteint un taux de réalisation de 80%», dira-t-il, et de rajouter que la salle de sports du lycée de la commune est ouverte aux sportifs. Lors de sa visite à Ath Mansour en avril dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a été interpellé par les jeunes pour doter leur commune d'une salle omnisports et d'aires de jeux. L'autre problème soulevé par les associations est le retard dans la distribution des subventions qui dure depuis trois années. «Nous lançons un appel aux pouvoirs publics pour se pencher sérieusement sur ces problèmes et prendre en charge nos doléances. L'absence d'infrastructures de loisirs pourrait pousser nos jeunes à la dérive et aux fléaux sociaux», avertissent les jeunes d'Ath Mansour.