Arrivés tour à tour à la Celle-Saint Cloud, dans un château de la République française en région parisienne, les deux rivaux se sont d'abord entretenus séparément avec le président français.
Ils ont ensuite pris place autour d'une table, côte à côte, face à leur hôte. Le nouvel émissaire de l'ONU sur la Libye, GhassanSalamé, et le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian participaient également à la réunion. Celle-ci devrait s'achever avec une déclaration commune, la première jamais agréée par les deux hommes forts de la Libye. Un projet de déclaration en dix points diffusé par l'Elysée avant la rencontre appelle au cessez-le-feu à l'exception de la lutte antiterroriste, ainsi qu'à l'organisation d'élections "le plus vite possible".
Le texte réaffirme également que seule une solution politique permettra de sortir de la crise, et réitère la validité des accords de Skhirat, signés en 2015 sous l'égide de l'ONU.
Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d'entente nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, et Khalifa Haftar, qui conteste sa légitimité et accumule les gains militaires sur le terrain, s'étaient déjà rencontrés début mai à Abu Dhabi, mais sans résultat probant.
La Libye, pays riche en pétrole, a sombré dans le chaos depuis la chute du colonel Kadhafi fin 2011: plusieurs autorités rivales et des myriades de milices se disputent le pouvoir, la menace jihadiste reste présente, et les trafics d'armes et d'êtres humains prospèrent. Sans oublier l'implication de puissances régionales rivales dans le conflit.
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